À l’occasion de la réunion des ministres des Affaires de la Ligue arabe, Ibrahim al-Jaafari a demandé aux membres de trouver une solution permettant de mettre fin à la présence militaire de la Turquie dans son pays.
« L’Irak souhaite préserver ses relations avec la Turquie et tous les autres pays voisins de la région, cependant il ne permet pas que son intégrité territoriale et sa souveraineté soient violées », a affirmé Ibrahim al-Jaafari, ministre irakien des Affaires étrangères, à l’occasion de la 150e réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire.
« La Ligue arabe a condamné lors de sa dernière réunion l’entrée des forces turques sur le sol irakien. J’appelle une autre fois les pays arabes à se ranger aux côtés de l’Irak pour l’aider à expulser les forces turques qui sont actuellement à l’intérieur du territoire irakien, à 110 kilomètres de la frontière », a-t-il ajouté.
Cette présence militaire de la Turquie en Irak est contestée aussi bien par les dirigeants du pays que par l’opinion publique et les différents partis d’opposition.
À la fin du printemps de cette année, le président turc Recep Tayyip Erdogan, tout en confirmant la présence militaire de son pays dans le nord de l’Irak et en Syrie, avait déclaré : « Comme nous l’avons fait en Syrie, si une menace en provenance du sol irakien vise la Turquie, nous engagerons un dialogue avec Bagdad. Et s’il ne nettoie pas Qandil, Sinjar et Makhmour, la Turquie ne demandera la permission de personne pour attaquer les positions des terroristes dans ces localités. »
« Sur les hauteurs de Qandil et de Sinjar dans le nord de l’Irak, nous mènerons des opérations militaires contre les positions des terroristes. Nous affirmons que Makhmour revêt une importance cruciale et appelons les Nations unies à résoudre le problème de cette localité », avait-il ajouté.