L’ambassadeur de Russie à Beyrouth a affirmé que Washington avait lancé une campagne diffamatoire pour alourdir l’acte d’accusation contre l’Iran, la Russie et la Syrie.
« La question des déplacés syriens n’est pas chose nouvelle. Les Libanais l’avaient évoquée il y a environ 3 ans », a précisé Alexandre Zaspékine, ambassadeur de Russie à Beyrouth.
« Certains poursuivent leurs visées politiques en se servant de ces dossiers comme d’un levier de pression contre le gouvernement syrien, mais pour résoudre la crise des déplacés il n’y a d’autre alternative qu’un contact direct entre le Liban et la Syrie », a assuré Alexandre Zaspékine, cité par le site An-Nachrah.
« Si le terrorisme qui menace tout le monde n’est pas combattu en Syrie et de manière générale dans la région, il montera en puissance au Caucase, en Asie Centrale et même en Europe », a averti Zaspékine.
« Les déclarations du président américain Donald Trump concernant Idlib sont à la fois claires et capitales. Les États-Unis ont fait beaucoup de bruit autour de la question d’Idlib pour ainsi porter de plus en plus d’accusations à l’encontre de la Russie, de l’Iran et de la Syrie. Ils tentent de causer davantage de dégâts à Idlib dans le but de donner raison à l’autre partie, à savoir les terroristes. Dernièrement, nous avons beaucoup œuvré en vue de résoudre ce problème en opérant une distinction entre les terroristes et les autres opposants qui peuvent participer au processus politique. Nous sommes en contact avec les Turcs dans le but d’éviter la recrudescence des violences », a indiqué Zaspékine.
« Il est impossible de faire une évaluation de ce qui se passe, mais il y a des signes de l’intention de Washington d’attaquer la Syrie en mettant en scène une attaque chimique », a fait remarquer l’ambassadeur russe.
Au début de 2015, la province d’Idlib a été occupée par une coalition de groupes terroristes appelée Jaïch al-Fatah. Cette coalition était soutenue par certains pays de la région comme l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.
Après la libération de plusieurs zones en Syrie, dont Deir ez-Zor, le rif de Damas et les trois provinces méridionales, les groupes terroristes qui n’ont pas accepté le processus de réconciliation nationale se sont rendus dans la province d’Idlib.
Hayat Tahrir al-Cham et le Front syrien de libération (une fusion d’Ahrar al-Cham et de Noureddine al-Zinki) sont les deux principales coalitions terroristes dans cette province.