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Les hauts responsables israéliens divisés sur la manière dont Israël doit contrer Hezbollah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un char israélien détruit par des combattants du Hezbollah pendant la guerre de 33 jours en 2006. (Photo d’archives)

Un groupe de hauts responsables sécuritaires, qui ont participé lundi à une réunion de l’Institut israélien d’études sur la sécurité intérieure (INSS, selon son acronyme anglais), ont eu un échange de vues houleux sur la question de savoir si l’armée israélienne serait obligée d’attaquer tout le Liban ou seulement les positions du Hezbollah en cas de guerre.

Lors d’une conférence sur la sécurité à Tel-Aviv, qui a porté sur des questions relatives à l’Iran, au Hezbollah et l’axe de la Résistance, les hauts responsables sécuritaires israéliens, dont l’ex-chef de Mossad et le président du Conseil de la sécurité nationale, ont eu un échange tendu.

Le débat a opposé l’ex-chef du Mossad, Tamir Pardo, et l’ancien chef des services de renseignement de l’armée israélienne et le directeur de l’INSS, Amos Yadlin, qui ont déclaré qu’il n’y avait aucun moyen d’éviter d’attaquer plus largement le Liban, à l’ancien chef du Conseil de sécurité israélien, le général Yaakov Amidror, et l’ex-haut fonctionnaire du ministère des Affaires militaires Amos Gilad, qui préféreraient attaquer seulement le Hezbollah.

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En août, Pardo a plaidé auprès du Jerusalem Post que l’administration Trump pourrait aider à résoudre en quelques mois seulement les menaces au Liban relatives à l’influence iranienne et aux combattants du Hezbollah.

Sa solution était que les États-Unis imposent au Liban les mêmes sanctions qu’il a réimposées à la République islamique d’Iran.

Lors de la conférence de lundi, Pardo a de nouveau préconisé la même solution, expliquant que la résolution du problème par le biais de sanctions et non de la guerre était désormais la priorité.

Il a justifié sa position par le fait que toute guerre future dans le nord des territoires occupés imposerait selon lui de frapper tout le Liban, car le Hezbollah est maintenant trop lié au gouvernement pour faire une distinction entre ses partisans et les autres Libanais.

Gilad et Amidror ont tous deux vivement critiqué l’idée irréaliste avancée par Pardo pour résoudre le problème, arguant que l’armée, en cas de guerre, pourrait continuer à recourir à des attaques sur mesure ciblant spécifiquement le Hezbollah.

Amidror a déclaré que les renseignements précis et les armes dont dispose l’armée israélienne permettent de ne toucher que le Hezbollah.

Yadlin, de son côté, a corroboré l’avis de Pardo selon lequel il serait impossible d’éviter de frapper tout le Liban en cas de nouvelle guerre dans le Nord.

Tout comme Pardo, il a estimé que le Hezbollah était bien plus profondément enraciné dans l’État libanais qu’en 2006.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV