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La Turquie entend dissoudre le Front al-Nosra

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un camion roule sous un panneau, le long de la route menant à Idlib, une ville du nord de la Syrie, le 25 août 2018. ©AFP

Ankara a demandé à Damas de reporter l’offensive militaire d’Idlib.

Selon une source militaire auprès de l’armée syrienne, « la Turquie a demandé au gouvernement syrien de reporter les opérations militaires qu’il entendait lancer contre les terroristes à Idlib ».

La même source a confié à l’agence de presse Sputnik que la Turquie avait envoyé un message à la Syrie via la partie russe pour lui demander d’ajourner ses opérations militaires à Idlib jusqu’au 4 septembre.

« La Turquie entend profiter de cette échéance pour convaincre le groupe terroriste du Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda, de se laisser démanteler. La partie russe a transmis ce message d’Ankara à Damas », a-t-elle ajouté.

Les trois pays garants du cessez-le-feu en Syrie, c’est-à-dire l’Iran, la Turquie et la Russie, se réuniront, le 7 septembre en Iran, pour discuter des dernières évolutions en Syrie, notamment dans la province d’Idlib.

L’armée syrienne a envoyé, au cours des dernières semaines, une importante quantité d’armes et d’équipements militaires aux abords de la province d’Idlib, pour ainsi rendre le terrain propice à une nouvelle opération militaire destinée à chasser les terroristes de cette province du Nord.

Le Front al-Nosra bénéficiait, depuis sa formation en 2011, du soutien de la Turquie et de certains pays arabes qui tentaient, à tout prix, de lui donner une image modérée. Or, les exactions et les atrocités qu’ont commises les éléments du Front al-Nosra ont poussé les États-Unis à placer ce groupe sur la liste des organisations terroristes en 2012.

Un an après, le Conseil de sécurité des Nations unies a placé le Front al-Nosra sur la liste des organisations terroristes et lui a imposé une série de sanctions.

L’accord qui a été trouvé à l’issue des négociations de la 4e édition des réunions d’Astana prévoit la mise en place de quatre zones de désescalade, dont l’une est à Idlib. L’accord permet toutefois les opérations militaires contre les groupes terroristes de Daech et du Front al-Nosra.

L’été dernier, le Front al-Nosra, le membre le plus important d’une coalition de groupes terroristes connue sous le nom de Hayat Tahrir al-Cham, s’est emparé de la province d’Idlib après d’intenses affrontements avec d’autres groupes terroristes.

La libération par l’armée syrienne de la Ghouta et du Sud a rendu le terrain propice à une offensive d’envergure destinée à libérer totalement Idlib.

À l’approche de l’opération d’Idlib, les terroristes cherchent à mettre en scène une fausse attaque chimique dans l’objectif d’accuser le gouvernement syrien d’avoir recours aux armes chimiques dans son offensive contre Idlib et ainsi justifier une offensive militaire de l’Occident contre le territoire syrien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV