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« L’Arabie saoudite fait face à des défis qui mettent son existence en péril »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien, Ben Salmane (G) et le président US, Donald Trump (D).( Photo d'archives)

Avec Ben Salmane au pouvoir, le régime saoudien n'a pas besoin d'ennemis extérieurs : un quotidien libanais passe au crible les facteurs pouvant aboutir à l’effondrement du régime saoudien sous Mohammed ben Salmane.

Le quotidien libanais Al-Akhbar a publié, vendredi 17 août, un article, rédigé par Fouad Ibrahim, à propos des facteurs qui pourraient aboutir à la chute du régime saoudien.

C’est pour la énième fois, depuis l’accès au trône de Salmane ben Abdelaziz, que les services de sécurité nationale aux États-Unis posent cette question : l’Arabie saoudite de Ben Salmane s’effondrera-t-elle de son propre poids ? Mais personne n'ose y répondre. Tout ce que les Américains font, c’est tirer la sonnette d’alarme pour l’avenir d’un pays qui jouissait d’une « sécurité à toute épreuve, dans un environnement instable » comme si il y avait une volonté malsaine US à pousser le royaume wahhabite au fond de l'abîme.

John Hannah, conseiller en chef de l’ancien vice-président américain Dick Cheney, s’est interrogé, dans un article publié en octobre 2015 par le magazine Foreign Policy, si les États-Unis allaient voler au secours de l’Arabie saoudite, au cas où le royaume commençait à s’effondrer". Neuf mois après l’arrivée au pouvoir du roi Salmane, John Hannah a mis en garde l’administration américaine contre les signes de l’effondrement de l’Arabie saoudite qui se multiplient : la baisse des cours de brut, les erreurs politiques et stratégiques multiples et une tension accrue avec l’Iran. En effet, M. Hannah croyait que les erreurs que commettait le régime saoudien étaient tellement grandes qu’elles pouvaient même mettre en danger le régime saoudien tout entier. Selon lui, si les crises en Arabie saoudite ne sont pas apaisées, elles pourraient provoquer une tempête étant en mesure de déstabiliser complètement le régime saoudien. Mais l'administration US pousse au contraire Riyad à l'erreur.

John Hannah réaffirme que la coalition saoudienne reste incapable de mettre fin à la guerre au Yémen et que cette guerre finira par se retourner contre le régime puisqu'elle porte au grand jour ses points faibles et ec sont ces points qui pourront être exploités par les ennemis de Riyad. « C'est une fuite ne avant. L'Arabie saoudite va d'erreur en erreur, de crise en crise pour camoufler ses défauts et ce faisant, il s'enlise chaque jour davantage », indique le quotidien libanais Al-Akhbar citant l'analyste. 

Et le journal de continuer :

« Bien qu’il souffre d’un important déficit budgétaire, de la baisse des cours de brut et de la baisse de ses réserves en devise, le régime saoudien ne cesse de faire preuve de largesse à l'adresse de ses alliés. Ses subventions continuent à couvrir les privilégies du royaume. Ben Salmane mène son royaume à la perte ».

 John Hannah fournit des chiffres sur les mauvaises conditions de vie d'une grande partie de Saoudiens qui ne font pas partie des "privilégiés" : "un taux de chômage qui dépasse les 30 %, un quart de la population vivant dans la pauvreté. La mauvaise gestion par l’Arabie saoudite des Saintes Mosquées est un facteur de plus dans les tensions accrues avec l’Iran mais aussi avec les autres pays musulmans. Dans ce contexte, l’effondrement du régime saoudien n’est pas exclu. Surtout que les Etats-Unis, allié sur qui l'Arabie saoudite semble compte le plus, ont l'air de faire tout pour précipiter cet effondrement», a-t-il réitéré.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV