L’Arabie saoudite a versé aux États-Unis 100 millions de dollars en vue de « lutter contre Daech ».
Le régime des Saoud donne 100 millions de dollars à la coalition américaine pour que cette dernière « rétablisse la sécurité » dans le nord de la Syrie, une région qui a été reprise à Daech, a rapporté l’agence de presse saoudienne SPA.
Cette contribution financière est la « plus grande participation à la libération des régions syriennes des mains de Daech et s’inscrit dans le cadre de la promesse faite le 12 juin dernier à Bruxelles par Adel al-Joubeir, ministre saoudien des Affaires étrangères », a annoncé ce régime.
Riyad a prétendu que le don serait consacré à la reconstruction des bâtiments dans des zones telles que Raqqa. Cette somme couvre également les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’électricité, de l’eau, de l’éducation et des transports, ajoutent les Saoudiens.
Pourtant, les Saoud ont apporté, depuis le début de la crise syrienne, un soutien constant aux groupes terroristes, notamment à Daech et au Front al-Nosra.
Lors d’une conférence de presse, le 2 avril dernier, avec ses homologues estonien, letton et lituanien, le président américain Donald Trump a encore insisté sur le retrait « très rapide » des troupes US de Syrie, sans manquer de rappeler que « si l’Arabie saoudite souhaite que nous restions en Syrie, il lui faudra en payer le coût ».
Ce don intervient alors qu’auparavant, Donald Trump, président américain, avait catégoriquement dit qu’il avait l’intention d’obtenir une compensation financière des régimes arabes en échange de la présence militaire des États-Unis dans la région. La conclusion de contrats de vente d’armes de plusieurs centaines de milliards de dollars s’inscrit dans ce droit fil.
Lors de l’entretien qu’il a eu le 20 mars à la Maison-Blanche avec le prince saoudien Mohammed ben Salmane en visite aux États-Unis depuis la veille, Donald Trump a déclaré à son hôte devant les caméras de télévision : « L’Arabie saoudite est un pays très riche, et vous allez j’espère donner une part de cette richesse aux États-Unis sous la forme d’emplois et d’achats du meilleur matériel militaire qui soit au monde. »