La coalition terroriste Hayat Tahrir al-Cham, qui opère dans la province d’Idlib et dont le front al-Nosra est le principal membre, a fait part du rejet de la proposition de la Turquie de dissoudre ce groupe pour le faire fusionner ensuite avec d’autres groupes armés, a rapporté Mashregh News.
La Turquie considère les différents groupes terroristes opérant à Idlib, qui coopèrent d’une façon ou d’une autre avec l’Armée syrienne libre (ASL), comme des groupes d’opposants modérés alors qu’ils ont occupé des zones dans le nord de la Syrie comme la localité d’Afrin.
Pour Damas, cette approche trahit une pensée colonialiste flagrante.
De son côté, Hayat Tahrir al-Cham a menacé de couper toute main qui tenterait de le désarmer.
Au début de ce mois, les groupes terroristes à Idlib ont formé une nouvelle coalition appelée Front de libération nationale (FNL). Cette action a été entreprise sous la pression de la Turquie en vue de contraindre Hayat Tahrir al-Cham à se dissoudre et à fusionner avec cette coalition, faute de quoi il sera réprimé, a écrit le site d’information Al-Mayadeen.
L’objectif que poursuit Ankara en optant pour cette mesure est de faire croire qu’il n’y a aucun groupe terroriste à Idlib et que tous les groupes y opérant sont simplement des opposants au gouvernement syrien. Il s’agit d’une tentative d’empêcher d’éventuelles opérations de l’armée syrienne contre les groupes terroristes que la Turquie soutient dans cette région. Par contre, la Russie, l’Iran et même les Nations unies apportent leur soutien à la lutte contre les groupes terroristes, dont le Front al-Nosra, dans la province d’Idlib.
« Ceux qui souhaitent la dissolution de Hayat Tahrir al-Cham doivent cesser de se bercer d’illusions, car seuls les responsables de ce groupe, et non la Turquie, pourront en décider », a déclaré Madhar Lawayas, un haut dirigeant de ce groupe terroriste.
« Nous sommes prêts à coopérer avec les autres groupes. Nous sommes même prêts à les rejoindre si cela découle d’une décision indépendante. Nous ne suivons pas les diktats des autres », a-t-il ajouté.
Hayat Tahrir al-Cham a également lancé de vastes opérations sécuritaires dans les zones qu’il contrôle dans la banlieue d’Idlib et a enlevé plusieurs personnes appelant à la réconciliation avec le gouvernement syrien. En réaction à ces enlèvements, l’armée syrienne a mené des frappes aériennes contre les positions du Front al-Nosra dans la province d’Idlib.
Dans même temps, le groupuscule Front de libération nationale a imposé un couvre-feu dans des dizaines de villes et villages de la province d’Idlib.
La ville d’Idlib, chef-lieu de la province du même nom, est située à 60 km de la ville d’Alep dans le nord-ouest de la Syrie. Cette province est le dernier bastion des terroristes.
Durant ces derniers mois, Idlib a été en proie au chaos à cause des affrontements entre les groupes terroristes, qui se sont soldés jusqu’à présent par 267 morts, pour la plupart des ressortissants étrangers.