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Syrie: Israël obligé d'accepter la présence des forces iraniennes et du Hezbollah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces du Hezbollah libanais. (Photo d'archives)

Les tentatives du régime israélien en vue de changer la donne en Syrie en faveur de ses propres intérêts n’ont abouti à rien. Tel-Aviv a fait marche arrière et accepté le maintien au pouvoir d’Assad ainsi que la présence des forces iraniennes et du Hezbollah.  

Le cours des évolutions en Syrie, où l’armée et les alliés accumulent victoire après victoire dans le Sud, changeant ainsi l’équilibre des rapports de force en leur faveur, a obligé le régime israélien de changer de stratégie. Tel-Aviv fait marche arrière. Le régime israélien qui avait, au début, accepté le maintien au pouvoir d’Assad en contrepartie d’un retrait définitif des forces iraniennes et celles du Hezbollah de Syrie, a fini par exiger que ces forces soient positionnées à 80 km loin des frontières du Golan occupé, a annoncé le reporter de la chaîne de télévision Al-Mayadeen.

Un expert israélien a confié à la chaîne de télévision qu’un haut responsable du régime avait indiqué qu’Israël était prêt à renoncer à la condition qu’il avait préalablement imposée, à savoir le départ d’Assad, sous réserve que l’Iran se retire de tout le territoire syrien. Et maintenant la position israélienne a changé. Une source militaire israélienne a précisé que le gouvernement était prêt à renoncer à ses précédentes exigences.

Un autre expert a affirmé, lors d’une table ronde portant sur la Syrie, diffusée à la télévision israélienne, que Benyamin Netanyahu semble passer à l’option B car l’option A, qui exigeait le retrait de toutes les forces iraniennes de Syrie, a échoué. « L’option B demande à l’Iran de s’éloigner, le plus loin possible, des frontières du Golan », a-t-il précisé.

Le reporter d’Al-Mayadeen poursuit qu’après les échecs successifs d’Israël en Syrie, même si la demande de Tel-Aviv de voir les forces du Hezbollah et de l’Iran, à une distance de 80 km loin des frontières du Golan était exaucée, cela ne serait, pourtant, pas une victoire pour ce régime.

Roni Daniel, l’expert militaire israélien l'explique en ces termes : « La Russie a accepté l’éloignement des forces iraniennes et celles du Hezbollah des frontières d’Israël et leur déploiement à 80 km loin de ces frontières. Mais les Iraniens veulent s’installer en Syrie, avec des centaines de milliers de combattants et un dépôt d’armes et de munitions. Ce qui peut changer, complètement, la donne sur les frontières du Nord, et qui constitue notre principale inquiétude ».

Certes, Israël n’aura aucun acquis de ce champ de conflits et de disputes, comme l’indique le reporter d’Al-Mayadeen : « Les analystes en la matière estiment que l’objectif stratégique de Tel-Aviv est de mettre fin à tous les dangers qui menacent Israël depuis la Syrie. Cela ne peut être qu’un rêve irréalisable : Bachar al-Assad fera reconstruire l’armée et on retourne à la case départ… la menace d’une guerre traditionnelle continue à paniquer Israël. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV