« Il est probable que lors sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lui propose qu’en échange de la sortie des forces iraniennes de la Syrie, les sanctions américaines contre Moscou soient levées », a écrit le journal Haaretz.
Dans un article signé Zvi Bar’el, Haaretz s’est penché sur la rencontre Poutine/Netanyahu. Il prédit que le Premier ministre israélien proposera à Poutine la levée des sanctions américaines contre la Russie en échange d’un retrait de l’Iran de Syrie.
La revue américaine The New Yorker citant des sources bien informées a écrit, le mardi 10 juillet, qu’avant les élections américaines de 2016, le prince héritier d’Abu Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyan, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avaient évoqué l’idée d’une coopération étroite Moscou/Washington dans le but de résoudre la crise syrienne en échange de l’annulation des sanctions anti-russes liées à la crise ukrainienne.
Netanyahu est attendu ce mercredi 11 juillet à Moscou pour rencontrer le président russe. Avant cette visite, il avait souligné qu’il s’entretiendrait avec Vladimir Poutine de « l’impératif de faire sortir les forces iraniennes de la Syrie ».
Aussi bien The New Yorker que Haaretz, tous les deux quotidiens sont septiques quant à la réalisation d’une telle initiative du triangle Tel-Aviv/Abu Dhabi/Riyad.
S’agissant de l’exigence de Tel-Aviv concernant le retrait iranien de Syrie, Haaretz a écrit : « Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déjà qualifié cette demande de totalement irréaliste. »
Quant au New Yorker, il écrit que même si Donald Trump présente une telle proposition, la Russie n’en est pas capable et ne peut pas retirer les forces iraniennes de Syrie. En outre, Trump est poursuivi pour des liens avec la Russie et un tel « deal » pourrait augmenter les pressions contre lui.
« Dans cette étape, la meilleure chose qu’Israël peut espérer est un plan russe qui permettra au gouvernement syrien de prendre le contrôle du Golan sans que ses troupes y entrent. La Russie doit également coopérer avec Israël sur la situation post-guerre », conclut Haaretz.