Le membre du Conseil central du Hezbollah libanais a accusé l’Arabie saoudite d’avoir retardé le processus de formation du gouvernement au Liban, sans manquer de préciser que les ingérences de Riyad dans les affaires intérieures de Beyrouth ne sont cachées à personne.
Selon l’IRNA, Nabil Qaouk, qui s’exprimait ce vendredi 13 juillet lors d’une cérémonie à Bint-Jbeil dans le sud du Liban, a déclaré :
« Si certains groupes intérieurs et les Saoudiens pensent qu’ils peuvent compenser leur échec aux élections parlementaires libanaises par leur maximalisme dans le cadre du nouveau gouvernement libanais, ils se leurrent, car les équations politiques et intérieures sont beaucoup trop fortes et sensibles pour être changées par les ingérences de Riyad ou les diktats des étrangers. »
Après que le nouveau Parlement a vu le jour suite aux élections législatives du 6 mai dernier, le président libanais Michel Aoun a chargé le Premier ministre Saad Hariri de former le nouveau cabinet ; mais après sept semaines, il n’y est pratiquement pas arrivé.
De nombreux observateurs politiques estiment que les demandes inhabituelles du Parti socialiste progressiste de Walid Jumblatt et les Forces libanaises de Samir Geagea pour obtenir plus de sièges au sein du gouvernement ont retardé le processus de formation de cabinet.
Certains experts, évoquant la visite des dirigeants de ces deux partis en Arabie saoudite, croient que sous pression de Riyad, ils ont porté atteinte à la formation du nouveau gouvernement.
Selon le membre du Conseil central du Hezbollah, l’Arabie saoudite, en imposant des exigences à ces deux partis politiques libanais, est impliquée dans ce retard.