Le Liban a été menacé de destruction par les pays riverains du golfe Persique en cas de participation du Hezbollah au gouvernement.
Cette menace intervient alors que les listes du Hezbollah et ses alliés dans les élections législatives du 6 mai ont remporté toutes les circonscriptions dans le sud du Liban.
La participation du Hezbollah au sein du cabinet libanais est un revers pour l’Arabie saoudite. Riyad et ses alliés tentent maintenant de déstabiliser le pays, qui vient d’organiser des élections législatives pour la première fois depuis neuf ans.
Le quotidien saoudien Asharq al-Awsat écrit que « le boycott massif du Liban, qui est tombé entre les mains du Hezbollah, doit être totalement transparent et les responsables et autorités de ce pays doivent être mis face à leurs responsabilités ».
Dans un article similaire, le quotidien bahreïni Akhbar al-Khaleej souligne : « Aucun pays arabe n’acceptera de devenir une base iranienne et une menace pour la sécurité et la stabilité, mais la question est de savoir si les pays arabes laisseront le Liban dans cette situation. C’est une question de sécurité nationale pour les pays arabes. »
De telles menaces parues dans les journaux saoudiens, émiratis et bahreïnis constituent une déclaration de guerre contre le Liban.
Grand vainqueur des législatives libanaises, le Hezbollah s’est félicité d’avoir triomphé en dépit des attaques saoudiennes, israéliennes et américaines à son encontre.
« Les États-Unis et quelques États du golfe Persique ont eu recours à une campagne de dénigrement pour tenter de retourner l’opinion publique contre le Hezbollah. Leurs efforts ont été vains », s’est ainsi félicité le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, dans une intervention télévisée le 7 mai.
La défaite historique des alliés libanais de Riyad aux législatives, lors desquelles les partis de la Résistance ont remporté une franche victoire, laisse à l’Arabie saoudite une marge de manœuvre très réduite pour mettre ses menaces à exécution.