La Chine a mis en garde contre le plan du président américain Donald Trump pour créer une force armée de l’espace.
Le porte-parole de la diplomatie chinoise Geng Shuang a indiqué, dans un communiqué, que l’espace devait appartenir à l’humanité tout entière et qu’il devait être utilisé de façon pacifique par tous les hommes.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a réaffirmé que la Chine s’opposait, catégoriquement, à toute démarche dans le sens d’une course aux armements dans l’espace qui déclencherait des guerres spatiales. Elle s’oppose à l’idée de transformer l’espace en un champ de bataille : « la Chine préconise toujours l’utilisation pacifique de l’espace et s’oppose à l’implantation d’armes et à une course aux armements dans l’espace », a fait savoir la Chine via son porte-parole Geng Shuang.
Lu Kang, un autre porte-parole de la diplomatie chinoise avait déjà indiqué que son pays avait accueilli à bras ouvert les progrès scientifiques en faveur desquels elle avait franchi des pas géants, mais qu’on ne pouvait pas transformer l’espace en champ d’armements.
Le président américain Donald Trump a annoncé, lundi dernier, sa décision de créer une sixième branche des forces armées des États-Unis, séparée de l’US Air Force, mais égale, en ordonnant au Pentagone d’entamer le processus nécessaire pour établir une force spatiale.
« Il ne suffit pas d’avoir une simple présence américaine dans l’espace, il faut une domination américaine dans l’espace. Il y aura l’armée de l’air et il y aura l’armée de l’espace. Distinctes, mais égales », a dit Trump cité par l’AFP.
Trump prétend qu’une domination américaine dans l’espace était nécessaire. La décision doit en principe être approuvée par le Congrès. L’idée n’est pas nouvelle. Tout comme les gouvernements précédents, le président américain estime que cela rendrait le Pentagone plus efficace.
Or, les États-Unis sont signataires du Traité de l’espace, entré en vigueur fin 1967. Le traité qui est également appelé « traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes », interdit le déploiement d’armes nucléaires et de destruction massive dans l’espace. Il interdit, aussi, de pratiquer des essais d’armement dans l’espace et d’établir des bases militaires sur tout corps céleste, dont la Lune.
La décision américaine a aussi fait réagir la Russie dont le ministère des Affaires étrangères qui a critiqué, le mardi 19 juin, dans un communiqué la décision de Donald Trump, président américain. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Russie, Maria Zakharova, a mis en garde contre une militarisation de l’espace qui pourrait avoir des « conséquences non moins néfastes que la course à l’armement nucléaire ».
« Si les États-Unis se retirent des accords de 1967 qui proscrivent le déploiement d’armes nucléaires dans l’espace [cette décision] appellerait une réponse forte de la part de notre pays, mais également d’autres États, il en irait de la préservation de la sécurité internationale », a averti le président du Conseil de défense et de sécurité russe, Viktor Bondarev.