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« Les intérêts de la Jordanie ne sont pas assurés par ses alliés » (chercheur jordanien)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi jordanien Abdallah II à La Mecque, le 11 juin 2018. ©AFP

Un chercheur jordanien a affirmé que certains pays arabes du golfe Persique entendaient faire chanter la Jordanie.

Dans un entretien télévisé avec la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen, Mohammed Faradj, écrivain et chercheur jordanien, a déclaré que la Jordanie devrait ouvrir ses portes à l’axe composé de l’Iran, de la Syrie et de la Russie.

Mohammed Faradj a fait allusion à la crise économique pesant actuellement sur la Jordanie. « Les pays arabes du golfe Persique entendent faire chanter la Jordanie. Ils refusent, d’une part, de soutenir Amman et ils empêchent, de l’autre, d’autres parties de le soutenir. »

Le chercheur jordanien a appelé Amman à ouvrir ses portes à l’Iran, à la Russie et la Syrie sans craindre l’atteinte que ce geste pourrait porter à ses relations avec les États-Unis.

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« La Jordanie a pas mal de motivations économiques pour ouvrir ses frontières avec la Syrie, mais cela dépend du retrait des Américains de la base militaire d’al-Tanf, ce que Washington n’acceptera jamais. Le principal problème dont souffre Amman est que ses intérêts ne peuvent pas être assurés par ses alliés. Les Américains veulent que la Jordanie reste sur la pente du déclin sans toutefois chuter. Le problème ne se limite pas au feu vert de la Jordanie à l’accord du siècle, mais il s’agit d’une configuration qui servira de base pour l’avenir. Les coordinations entre la Syrie et la Jordanie n’ont jamais cessé. Il faut maintenir ce canal de communication. Mais pour les Jordaniens, une ouverture vers la Syrie ne signifie carrément pas un rapprochement de l’Iran. Amman devrait opter pour la doctrine de la porte ouverte vis-à-vis de l’axe de la Résistance dans son entièreté », a déclaré Mohammed Faradj.

La Jordanie a été, au début du mois de juin, le théâtre d’une série de manifestations de protestation, exprimant la colère populaire contre les politiques d’austérité économique et l’imposition de nouvelles taxes. La vague de colère a abouti au départ du Premier ministre Hani Mulqi, qui a été remplacé par Omar al-Razzaz.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV