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La Turquie menace les États-Unis de fermer la base d’Incirlik

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ankara pourrait fermer la base militaire d’Incirlik. (Archives)

Ankara a menacé les États-Unis de fermer la base militaire américaine d’Incirlik si Washington poursuit sa politique inamicale.

« La Turquie pourrait fermer la base militaire américaine d’Incirlik en raison de la politique inamicale de Washington », a déclaré mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu.

Tout en affirmant que la Turquie disposait d’autres options pour se procurer des avions de combat F-35, Çavusoglu a évoqué la possibilité d’interdire l’accès de la base d’Incirlik aux Américains.

« Si les États-Unis refusent de vendre des avions de combat F-35, la Turquie pourrait de son côté fermer la base aérienne d’Incirlik », a ainsi écrit Sputnik.

« En ce qui concerne les chasseurs F-35, je n’ai aucune crainte. Il s’agit d’un contrat contraignant et il ne peut pas être annulé si facilement. Si nous n’obtenons pas ces avions, nous pourrons les acquérir ailleurs », a précisé Çavusoglu.

« Il n’y a aucune raison de ne pas envoyer d’avions F-35 en Turquie et Ankara n’a pas l’intention de rompre ses relations avec les États-Unis. La Turquie pourrait toutefois avoir recours à d’autres alternatives. Elle pourrait acheter des avions à la Russie ou à un autre pays membre de l’OTAN », a-t-il indiqué.

« Tel-Aviv est à présent en train de mener des négociations intenses avec Washington à ce propos. Il doit être le seul possesseur de ces chasseurs dans la région pour pouvoir conserver sa suprématie militaire aérienne », a écrit hier, mardi 29 mai, le quotidien israélien Haaretz.

En protestant contre la décision des États-Unis de vendre des F-35 furtifs à la Turquie, les autorités sécuritaires et militaires israéliennes ont d’abord tenté d’annuler la vente, mais après que Washington a rejeté leur protestation, elles ont adopté une autre approche.

Tel-Aviv a dit aux États-Unis que s’ils ont l’intention de respecter leur contrat avec la Turquie, qu’ils équipent au moins ces avions de systèmes électroniques et de logiciels moins performants que ceux installés sur les avions livrés à Israël.

Certes, ce régime a démenti dans un communiqué toute ingérence dans l’affaire de la vente d’avions F-35 à la Turquie et s’est contenté de dire qu’il examinait de près la question.

Des sources au sein du ministère israélien des Affaires étrangères estiment que l’annulation de ce contrat est difficile, car contrairement à Tel-Aviv, Ankara a beaucoup dépensé pour acquérir ces chasseurs.

Les forces aériennes israéliennes ont annoncé il y a peu qu’elles étaient les premières à avoir utilisé les F-35 lors d’opérations, ajoutant qu’elle l’avait fait à deux reprises contre des cibles en Syrie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV