Les démarches adoptées par le gouvernement syrien ont rendu vaines les frappes contre ce pays.
Soulignant que l’avenir de la Syrie était l’affaire du peuple syrien et que l’ingérence des États-Unis, d’Israël et des pays européens et arabes était inacceptable, un expert iranien des questions moyen-orientales, Hossein Cheikhol-Eslam, a déclaré ce samedi 14 avril :
« Les mesures adoptées par le gouvernement syrien ont rendu vaines l’agression tripartite USA/France/Royaume-Uni. »
Lors d’une interview accordée à l’agence de presse iranienne Fars News, Hossein Cheikhol-Eslam a estimé que les frappes américano-franco-britanniques contre la Syrie contredisaient les lois internationales.
« Cette attaque est le fruit d’un accord américano-franco-britannique qui avait été conclu avant la visite du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, aux États-Unis et en Europe », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « En procédant à ces frappes, Washington, Londres et Paris voulaient remonter le moral des terroristes opérant dans la Ghouta orientale et renforcer leur détermination à attaquer Damas, la capitale. »
Rappelant que le gouvernement et le peuple syriens avaient vaincu les terroristes puis les avaient transférés vers Idlib, près des frontières turques, cet expert a ajouté :
« Les victoires qu’a enchaînées l’armée syrienne ont rendu vaines ces frappes. »
En allusion aux propos du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a jugé indispensable l’ouverture d’une enquête sur l’usage présumé d’armes chimiques en Syrie, Hossein Cheikhol-Eslam a affirmé :
« Mais les États-Unis et leurs alliés n’ont pas autorisé que cette enquête voie le jour, car elle les aurait empêchés de mener à bien leurs complots, bien que ceux-ci eussent de toute manière été dépourvus de tout effet politique. »
Dans une autre partie de ses propos, l’expert iranien a réitéré que l’avenir de la Syrie serait déterminé par le peuple de ce pays et que ces frappes n’étaient qu’un coup d’épée dans l’eau.
« Actuellement, les Européens, les Américains et les Arabes sont-ils impliqués dans le processus des négociations syro-syriennes d’Astana et de Sotchi ? », s’est-il interrogé, avant de poursuivre : « Il y a sept ans, ils ont décidé de chasser du pouvoir le président syrien, mais tous ceux qui parlaient d’un changement de régime ne sont plus au pouvoir dans leurs pays respectifs. Tel est le cas du président américain, Barack Obama, du roi d’Arabie saoudite, Abdallah ben Abdelaziz, et de l’émir du Qatar, Hamad ben Khalifa Al Thani, etc. Ils sont partis, tandis que rien n’a ébranlé le gouvernement syrien. Puis ils ont décidé de démembrer la Syrie, mais maintenant que les terroristes ont été vaincus et que le gouvernement et le peuple syriens ont enchaîné les victoires, ce projet est aussi voué à l’échec. »
Les négociations d’Astana et de Sotchi, qui ont été couronnées de succès, ont pu atténuer les tensions dans ce pays et l’armée a pu reprendre ses bases à Daech.
« La Ghouta orientale était l’un des derniers moyens dont ils disposaient pour mettre en péril la sécurité de Damas. Mais ils ont mordu la poussière une fois de plus et cette ville stratégique est tombée entre les mains de l’armée syrienne. Il faudrait donc qu’ils quittent la scène et permettent au peuple syrien de décider lui-même de son destin », a-t-il expliqué.
El allusion au prochain sommet arabe qui devrait avoir lieu dans la ville saoudienne d’al-Dammam, Cheikhol-Eslam a signalé :
« Le monde arabe s’est abstenu d’organiser ce sommet à Riyad, la capitale saoudienne, car cette ville est dans la ligne de mire des missiles yéménites. De surcroît, les pays participant à ce sommet se trouveront face à un dilemme. C’est un pays arabe qui a fait l’objet d’attaques des Occidentaux, et les participants devraient donc normalement les condamner, ou du moins observer un silence radio. »
« C’est un malheur pour le peuple américain qui devra payer des dépenses astronomiques à cause de leurs dirigeants, ainsi que pour les nations française et britannique, dont les dirigeants sont soumis aux ordres américains », a-t-il estimé.
Guerre en Syrie : un tiers des missiles interceptés
— Press TV Français (@PresstvFr) April 14, 2018
James Mattis a déclaré qu’il n’y avait pas de nouvelle frappe aérienne contre la Syrie et que les frappes américaines sont terminées.https://t.co/m8XdIB0jCR pic.twitter.com/7BBDqPKW4M