L’agence de presse syrienne, SANA a annoncé que la défense antiaérienne de l'armée syrienne avait intercepté et détruit un tiers de plus de 100 missiles tirés par la "force d’agression tripartite" contre le pays.
L’armée syrienne a annoncé dans un communiqué officiel que 110 missiles de croisière air-sol avaient été tirés sur des cibles en Syrie et plus précisément sur des bases à Damas et dans sa périphérie. Or, ajoutent ces sources sous couvert d'anonymat, les missiles tirés par le trio USA/France/ Grande-Bretagne n’ont pas percuté leurs cibles. En effet un tiers de ces missiles ont été interceptés et détruits par la DCA syrienne et les deux tiers restant ont provoqué des dégâts "dans des sites désertés avant l'attaque". SANA rapporte toutefois que l'attaque au missile perpétrée contre la banlieue de Homs a laissé trois blessés civils. Ni les S-300, ni les S-400 ne sont pas entrés en action, puisque les cibles russes ont été épargnés et que la DCA syrienne a bien réagi.
Toujours selon cette information, deux navires de guerre US et au moins un bombardier américain ont pris part à cette attaque qui a duré en tout et pour tout 50 minutes. La DCA syrienne, largement active tout au long des frappes, a été composé de S-125 et de S-200 ainsi que de missiles Buk et de Sam-6. Il s'agit, selon les sources militaires syriennes, d'une réelle performance que de faire échouer les missiles US sans faire appel aux S-300 et aux S-400.
Interrogé par CNN, l'analyste américain Frederik Pleitgen, a estimé que la frappe USA/France/Grande-Bretagne a été une attaque tout au plus "symbolique".
" Les États-Unis et leurs alliés ont manqué leur but s'ils voulaient détruite les capacités militaires de l'armée syrienne car celles-ci sont restées intactes. J'ai été en Syrie vingt fois. Les infos disent que trois sites militaires syriens ont été pris pour cible mais il semblerait que la DCA syrienne aient plutôt bien fonctionné et en a intercepté une bonne partie. Ce fut donc une attaque symbolique et rien d'autre ", ajoute l'expert qui se réfère à l'intense campagne médiatique précédent cette frappe qui la présentait comme "une guerre totale destinée à réduire en miettes les forces armées d'Assad".
Des sites militaires évacués
Selon des sources proches du gouvernement syrien, la Syrie avait déjà évacué des sites que les États-Unis et leurs alliés ont frappés ce samedi 14 avril et ce, suite à un avertissement du renseignement de Moscou. " Les Syriens avaient déjà évacué les bases militaires à Damas, et à Homs, après un avertissement lancé par Moscou. Nous sommes en train d’évaluer les dommages infligés par l’agression américano-franco-britannique contre la Syrie, des dégâts d'ordre matériels ", apprend-on de mêmes sources.
L'ambassadeur syrien au Liban confirme d'ailleurs l'inefficacité des frappes US ce samedi : interrogé par Al Mayadeen, Ali Abdul Karim Ali souligne : " Le résultat de l'agression tripartite de ce 14 avril contre la Syrie est presque nul. C'est une attaque qui fait suite à l'effondrement des positions terroristes partout en Syrie et qui est partie sur base d'un ridicule mensonge (attaque chimique à Douma) qui n'a convaincu personne, pas même l'opinion française et britannique".