Le président du Comité révolutionnaire du Yémen a déclaré que le mouvement Ansarallah était prêt à utiliser tous ses moyens pour contrer l’agression saoudienne.
Dans une interview exclusive avec la chaîne de télévision française France 24, le président du Comité révolutionnaire du Yémen Mohammed Ali al-Houthi a déclaré que "si l’Iran avait soutenu les Houthis, ces derniers auraient déjà atteint la capitale saoudienne".
Il a ensuite menacé l’Arabie saoudite de bombarder ses installations vitales dont le géant pétrolier Saudi Aramco. Interrogé sur les missiles utilisés par les Houthis et leur présumée importation depuis l’Iran, Mohammed Ali al-Houthi a déclaré: "Ce que nous faisons est d’optimiser les missiles dont nous disposons déjà. Ces missiles sont de fabrication coréenne et russe. On ne fait aucun cas de ce que les agresseurs croient, que nous sommes parvenus à un bon niveau dans le domaine de l’industrie balistique. Ce qui nous importe est de contrer toute agression visant notre pays."
Le président du Comité révolutionnaire du Yémen s’est ensuite adressé au Royaume-Uni, aux Européens et aux Américains, disant que l’Arabie saoudite cessait ses attaques contre le Yémen, si ces derniers mettaient fin à leur soutien.
Mohammed Ali al-Houthi a démenti les rumeurs selon lesquelles « les Houthis seraient des hommes de guerre et non pas des hommes de paix », disant que la rencontre entre Abdul-Malik al-Houthi, leader d’Ansarallah, et Martin Griffiths, nouvel émissaire onusien pour la paix au Yémen, était assortie de résultats concrets.
Turki al-Malki, le porte-parole saoudien de la coalition menée par l'Arabie saoudite qui intervient au Yémen, a confirmé, vendredi 30 mars, le tir de 104 missiles balistiques en direction du territoire saoudien.
Selon les chiffres de l’ONU, l’offensive saoudienne a fait, jusqu’ici, des dizaines de milliers de morts, de blessés et de déplacés parmi les civils yéménites.
