Plusieurs pays de l'UE ont indiqué, vendredi 23 mars à Bruxelles, qu'ils pourraient prendre dans les prochains jours des mesures nationales visant la Russie, comme des expulsions de diplomates, en réaction à l'empoisonnement suspect de l'ancien espion double russe Sergueï Skripal sur le sol britannique.
La Lituanie, l'Irlande, la République tchèque et le Danemark font partie des pays qui se sont dits prêts à prendre des mesures supplémentaires, après que l'UE a apporté jeudi son soutien au Royaume-Uni et décidé de rappeler son ambassadeur en Russie pour des "consultations", rapporte le quotidien britannique The Times cité par l’agence russe Sputnik.
Le Conseil de sécurité nationale des États-Unis a également exhorté Donald Trump à expulser les diplomates russes du sol américain.
Vingt jours après le supposé empoisonnement au Royaume-Uni de Sergueï Skripal, un ex-agent double russe, et de sa fille, les tensions entre Londres et Moscou viennent de franchir un nouveau cap.
Sergueï Skripal est un ancien espion russe et agent double pour le MI6, les services secrets britanniques. L’homme de 66 ans est connu pour avoir été échangé contre d’autres espions en 2010 après une condamnation pour trahison. Il a été gracié par la Russie puis envoyé sur le sol britannique, où il a mené depuis une vie plutôt paisible.
Le dimanche 4 mars, Sergueï Skripal et sa fille Youlia, 33 ans, ont été découverts sur un banc de la petite ville britannique de Salisbury.
La Premier ministre britannique Theresa May a tenu pour responsable la Russie dans ce qui est arrivé aux "deux victimes – aujourd’hui dans un état critique –", et a donné à Vladimir Poutine jusqu’au mardi 13 mars, minuit, pour fournir des « explications crédibles ».
Theresa May a également suspendu des contacts bilatéraux avec Moscou et expulsé 23 diplomates russes de Londres.
En représailles, la Russie qui rejette toute ces accusations a décidé d'expulser 23 diplomates britanniques.
Moscou a rejeté toute implication dans l’incident et insiste sur le fait que son arsenal d’armement chimique a été entièrement démantelé. Il s’est dit prêt à toute coopération pour éclaircir les choses. Londres refuse toutefois de fournir à Moscou les échantillons du prétendu agent innervant obtenus au cours des enquêtes pénales.