Suite à l’empoisonnement au Royaume-Uni d’un ancien agent double russe, la chancelière allemande et la Première ministre britannique se sont entendues à faire front uni contre la Russie.
La chancelière allemande Angela Merkel et la Première ministre britannique Theresa May se sont entretenues, mardi 13 mars, au téléphone pour répondre à ce qu’elles ont qualifié de « comportement agressif de la Russie ».
Selon Reuters, Angela Merkel a condamné l'attaque commise à Salisbury à l'aide d'un agent neurotoxique au cours d'une conversation téléphonique avec Theresa May.
Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand a annoncé que la chancelière allemande avait dit qu'elle prenait très au sérieux les estimations du gouvernement britannique, selon qui « la Russie est responsable de cette attaque ».
« Il incombe maintenant à la Russie de répondre dans les plus brefs délais aux questions du gouvernement britannique, et de dévoiler au plus vite et en détail le programme d'armes chimiques concerné à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) », a souligné Mme Merkel, cité par Reuters.
Selon les médias occidentaux, la Russie a, jusqu’ici, démenti toute implication dans l’incident de l’empoisonnement, le 4 mars, de Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans, qui sont toujours hospitalisés dans un état critique.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie, bien que niant toute implication dans cette affaire, était prête à collaborer de manière conforme au droit international à l'enquête ouverte par le Royaume-Uni.
Aux termes de la conversation téléphonique entre les dirigeantes allemande et britannique, le gouvernement de Londres a publié un communiqué dans lequel il affirmé que les deux parties avaient discuté du « comportement agressif de la Russie », avant de se mettre d’accord pour rester en contact étroit sur cette affaire.
« Elles se sont entendues sur le fait que la communauté internationale mène une action coordonnée pour répondre à la réaction russe, sur la base des enquêtes réalisées », est-il dit dans le texte.
Reuters a rapporté que le Royaume-Uni avait donné jusqu’à mardi à minuit à la Russie pour s’expliquer sur cette affaire.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, tout en rejetant l'implication de son pays dans cet incident, a recommandé à Londres de ne « jamais menacer ainsi une puissance nucléaire ».