Un responsable kurde syrien a déclaré que la guerre contre les Turcs était entrée dans une nouvelle étape.
Ce dimanche 18 mars, Othman Cheikh Issa, coprésident de l’autorité exécutive d’Afrin, a déclaré dans un communiqué télévisé que la guerre contre les Turcs était entrée dans une nouvelle étape.
« Les forces turques ont attaqué Afrin et l’ont occupée pour en déloger les Kurdes. Désormais, nos soldats cesseront de mener un combat direct et se lanceront dans une guérilla. Les forces kurdes seront désormais un véritable cauchemar pour les Turcs », a déclaré Othman Cheikh Issa.
Il a souligné que les Kurdes résistaient toujours dans certaines de leurs positions face aux Turcs.
Plus tôt dans la journée, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé que les forces kurdes avaient été entièrement délogées d’Afrin et que les drapeaux de la Turquie et ceux de l’Armée syrienne libre (ASL) avaient déjà hissé partout à Afrin.
La Turquie a lancé, le samedi 20 janvier, une offensive terrestre et aérienne dans le nord de la Syrie, baptisée « opération Rameau d’olivier », contre la milice kurde, liée aux Unités de protection du peuple (YPG), branche militaire du Parti de l’Union démocratique (PYD).
Ankara considère les YPG comme un « groupe terroriste lié au PKK » et a dénoncé à plusieurs reprises le soutien de Washington aux Kurdes syriens.
De son côté, le gouvernement syrien a condamné vivement l’intervention militaire de la Turquie dans le nord du pays, y voyant « une violation flagrante de sa souveraineté », étant donné qu’Afrin faisait partie intégrante du territoire syrien.
Dans la foulée, la Russie a appelé toutes les parties impliquées dans ce conflit à la retenue et à respecter l’intégrité territoriale de la Syrie.
Plus de 15 000 civils ont quitté Afrin au cours des derniers jours, par crainte des raids aériens et des tirs d’artillerie de l’armée turque.