Le président russe Vladimir Poutine a mis fin à la confrontation entre Israël et l'Iran en Syrie. C'est la conclusion à tirer des événements du weekend dernier.
La veille de la destruction d’un F-16 du régime Tel-Aviv qui survolait le sol syrien pour une mission anti-Damas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a ordonné une nouvelle vague de bombardement contre les régions syriennes, un décret qui a été tout de suite annulé après son entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.
Selon un célèbre journaliste israélien Ronen Bergman, la colère de Poutine a influé sur l'arrêt des frappes israéliennes.
Interviewé sur la chaîne de télévision américaine CNN, Ronen Bergman a déclaré que la région du Moyen-Orient était au seuil d’une guerre à la veille du renversement d’un F-16 israélien, mais que le président Poutine, furieux de l’action militaire d'Israël en Syrie, avait mis fin à toute confrontation potentielle dans la région. Poutine aurait contacté Netanyahou alors qu’il était « furieux » des frappes israéliennes à proximité des positions russes en Syrie. Un coup de fil qui a détourné Tel-Aviv d'une nouvelle vague de bombardements.
Cette soumission à Poutine montre, selon le journaliste, que désormais, le maître du jeu au Moyen-Orient est la Russie, non pas les États-Unis.
Déçu de l’affaiblissement du rôle des États-Unis, Israël avait demandé, à maintes reprises, à Washington de mettre Moscou sous pression pour qu’il pousse l’Iran à se désengager en Syrie. Mais ses tentatives étaient vaines, a poursuivi le journaliste.
S’agissant des politiques américaines au Moyen-Orient, il a expliqué qu'une autorité israélienne qui voyage souvent aux États-Unis, avait déclaré que la stratégie US dans la région reste toujours « ambiguë » et que le régime de Tel-Aviv « ne sait pas vraiment combien les autorités américaines sont attachées à la sécurité d’Israël ».
Malgré une coordination tactique entre Tel-Aviv et Moscou pour empêcher les bombardements israéliens près des sites où les soldats et conseillers russes sont en service, Netanyahou n’a toujours pas réussi à convaincre Poutine de prendre au sérieux les inquiétudes stratégiques de Tel-Aviv.