Les raids aériens israéliens contre la Syrie feront déferler, contre le régime israélien, l’accusation d’une ingérence directe dans la crise syrienne. Mais ce n’est pas tout : ces attaques conduiront la Russie à prendre ouvertement position en appui à l’Iran.
Dans son numéro du lundi 12 février, le journal israélien Haaretz revient sur les conséquences des attaques aériennes d’Israël sur la Syrie, en rapport avec l’écrasement, le 10 février, d’un F-16 israélien par la DCA syrienne.
D’après le journal israélien, ces opérations risquent de transférer l’épicentre de la guerre en Syrie vers un autre front inattendu et contraindre les Russes à prendre désormais ouvertement une position favorable à la partie iranienne.
Une intervention israélienne en Syrie pourrait entraîner cette conclusion que la crise syrienne relève plutôt d’une guerre contre Israël, que d’une guerre civile et cela aussi renforcera la position de l’Iran et de son allié Hezbollah.
Certes, la poursuite des opérations aériennes à court terme dépendra de la décision du cabinet israélien et des pressions que les parties russe et américaine exerceraient sur Tel-Aviv, précise aussi le journal.
Si le régime israélien tient à son approche officielle contre une présence militaire iranienne en Syrie, il va devoir suivre cette approche dans la perspective des relations entre trois pays que sont l’Iran, la Russie et la Turquie. Or, en tout état de cause, ces trois pays vont essayer d’éloigner les États-Unis et Israël de la donne syrienne, conclut le journal israélien Haaretz.
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