Selon Tel-Aviv, la Syrie et le Liban constituent un front uni menaçant les intérêts israéliens.
Le ministre israélien des Affaires militaires a déclaré aujourd’hui, mercredi 31 janvier, que le Hezbollah sacrifiait les intérêts du Liban, sur le plan sécuritaire, sur l’autel des intérêts et des objectifs de l’Iran.
Lors d’un forum annuel de l'Institut d'études de sécurité nationale (INSS) à l'Université de Tel-Aviv, Avigdor Lieberman a déclaré qu’en cas de déclenchement d’un nouveau conflit militaire, Israël prendrait pour cible aussi bien l’armée libanaise que le Hezbollah et ne chercherait pas à les distinguer.
« Personne dans le monde, ni à Moscou ni à Washington, ne sera capable de nous faire changer de cap vis-à-vis de l’Iran et du Hezbollah et tous les projets du Hezbollah visant à porter atteinte au prestige d’Israël sur l’échiquier international échoueront », a prétendu le ministre israélien des Affaires militaires, qui a ensuite menacé de prendre pour cible non seulement le Liban, mais aussi la Syrie, qui constituent « un front uni ».
Dans une autre partie de son discours, Avigdor Lieberman a qualifié de « très mauvais » l’accord nucléaire, signé en juillet 2015 entre l’Iran et les 5+1.
« L’accord nucléaire n’a pas restreint les velléités militaires de l’Iran d’autant plus que ce dernier poursuit ses activités nucléaires », a-t-il prétendu.
Concernant le conflit israélo-palestinien, Avigdor Lieberman a déclaré que le président de l’Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas ne cherchait pas à parvenir à un accord, mais à tuer le temps et à ralentir le processus.
Avigdor Lieberman a reconnu le plan d’Israël d’implanter des ambassades dans tous les pays arabes « modérés » et d’établir des vols directs reliant ces pays à Israël.
Les alliés européens de Washington, dont les membres du groupe 5+1, excluent toute renégociation de l’accord nucléaire et l’Union européenne s’engage à honorer ce document multilatéral.