Simultanément aux rumeurs circulées sur les opérations militaires turques à Afrin dans le nord de la Syrie, des sources d’information ont fait état de l’envoi par la Turquie de nouveaux équipements militaires vers ses frontières avec la Syrie.
Selon le rapport de Fars News, la Turquie a envoyé de nouveaux équipements vers ses frontières avec la Syrie pour d’éventuelles opérations militaires dans la localité d’Afrin.
Afrin est situé dans la province d’Alep dans le Nord de la Syrie, où se trouvent plus de 300 villages. Elle couvre une superficie de 2.033 km² et compte plus de 50.000 d’habitants. Lors de la crise syrienne, elle était contrôlée par les Kurdes syriens.
Le quotidien syrien al-Watan a écrit, ce mardi 9 janvier, qu’Ankara avait envoyé de nouveaux équipements à Kilis, une ville frontalière avec la Syrie et dans la localité de Lawa Eskandaroun.
La chaîne d’information al-Mayadeen a pour sa part annoncé que ces équipements étaient destinés à des opérations militaires à Afrin.
Les sites d’information proches des opposants syriens ont confirmé cette information en annonçant qu’un convoi d’engins et de véhicules militaires de l’armée turque avait traversé le point frontalier de Kfar Lawsin dans le rif d’Idlib pour se diriger vers Jabal Samaan près de la cité de Darat Izza dans le rif ouest d’Alep.
Selon l’accord politique conclu entre les parties négociatrices à Astana, sur la création de zones de désescalade, Darat Izza fait partie des passages par lequel les forces turques entrent sur le sol syrien.
Cet accord a été conclu le 4 mai 2017 à Astana, où se sont déroulées les négociations sur la Syrie entre l’Iran, la Russie et la Turquie en tant que pays garants du cessez-le-feu en Syrie (entre l’armée et les forces de l’opposition). Le processus de paix d’Astana a abouti notamment à la mise en place de quatre zones de désescalade en Syrie : dans les régions d’Idlib (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud du pays.