Le quotidien allemand Handelsblatt a fait part du renforcement des liens secrets entre l’Arabie saoudite et Israël contre « leur ennemi commun, l’Iran ».
Dans un article intitulé la « Retrouvaille de deux partenaires inégaux et différents au Moyen-Orient ; Israël et l’Arabie saoudite » le journal allemand Handelsblatt a écrit que ces deux alliés importants des États-Unis, n’ayant pas d’ailleurs de relations diplomatiques, s’inquiétaient du poids grandissant de l’Iran dans la région.
Le journal nous rappelle que les experts à Riyad et Tel-Aviv sont d’avis que la coopération secrète israélo-saoudienne pourrait s’amplifier en 2018, sans toutefois exclure la position discrète de Riyad envers la normalisation de ses relations avec Tel-Aviv.
Il est à noter qu’en raison de l’intensification du conflit israélo-palestinien, l’échange d’ambassadeur avec Israël est mal vu dans le monde arabe. Les joueurs d’échecs israéliens ont été interdits de participer à la coupe mondiale des échecs qui a eu lieu fin décembre 2017 à Riyad.
Le journal allemand nous dit d’ailleurs que l’Arabie saoudite et le régime israélien ont élargi leur coopération dans le domaine militaire. À en croire un vendeur d’armes européen à Riyad, les Saoudiens ont tendance à acheter des armes de fabrication israélienne. Embourbée dans la guerre yéménite, l’Arabie saoudite envisage de déployer le système de défense israélien « Dôme de fer ». Elle s’intéresse aussi à se procurer des systèmes de protection active militaire (APS) pour véhicules qui créent un bouclier protecteur de 360 degrés autour du char.
Le journal allemand note, à titre d’exemple, que le directeur de l’Agence centrale de renseignement américaine (CIA) Mike Pompeo, a annoncé que l’Arabie saoudite coopérait directement avec Israël et les pays sunnites dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. De son côté, le ministre israélien de l’Énergie avait déjà fait part des liens renforcés avec Riyad, qui selon lui, devraient rester secrets, à la demande du royaume saoudien.
Les observateurs politiques nous révèlent aussi l’essor des coopérations en matière d’espionnage, entre Riyad et Tel-Aviv. En outre, les personnalités saoudiennes apparaissent en public en compagnie des figures de renom israéliennes, ajoute l’auteur de l’article en allusion aux rencontres de ces derniers mois des responsables de renseignement israélien et saoudien.
Nombreux sont les ministres israéliens qui réfléchissent aux modalités de renforcement de leurs relations avec le régime de Riyad.