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Le blocage israélien de l’aide à Gaza coûte la vie aux enfants palestiniens, alerte l’UNICEF

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Un enfant palestinien souffre de malnutrition à Rafah, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 janvier 2024. ©Reuters

L'UNICEF, l'agence des Nations Unies pour l'enfance, a lancé un cri d'alarme concernant le blocus israélien qui empêche l'entrée des fournitures humanitaires dans la bande de Gaza, causant ainsi la mort des enfants palestiniens.

« La vitesse à laquelle se propage cette crise catastrophique de la malnutrition chez les enfants est stupéfiante, d’autant que l’aide dont ces enfants ont désespérément besoin est disponible et prête à être déployée à quelques kilomètres de là », a déploré, ce samedi 15 mars, Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF.

Russell a souligné que la situation des enfants empire de jour en jour : « Nos efforts pour fournir une aide vitale se heurtent à des obstacles inutiles, et les enfants en paient le prix de leur vie ».

Selon la directrice, « un cessez-le-feu humanitaire immédiat continue d’être la seule chance de sauver des vies d’enfants et de mettre un terme à toutes ces souffrances ».

Ailleurs dans ses remarques, Russell a souligné que la malnutrition se répand à toute vitesse chez les enfants et atteint des niveaux dévastateurs et sans précédent dans le territoire palestinien en raison des conséquences dévastatrices de la guerre et des restrictions imposées en matière d’acheminement de l’aide.

La malnutrition aiguë chez les enfants, en particulier ceux de moins de deux ans, atteint des niveaux alarmants dans le nord de la bande de Gaza, avec un enfant sur trois désormais affecté.

Au moins 23 enfants, d’après l’UNICEF, sont morts de malnutrition et de déshydratation au cours des dernières semaines dans le nord de la bande de Gaza.

Un enfant palestinien souffre de malnutrition aiguë. ©UNimages

Après un blocus total de plus de 15 mois, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas avait permis un afflux d'aide humanitaire. Cependant, dès l'expiration de la première phase de cet accord le 1er mars, le régime de Tel-Aviv a coupé l’approvisionnement humanitaire du territoire côtier, utilisant l’aide comme monnaie d’échange.

Israël a déclaré vouloir prolonger la première phase jusqu'à la mi-avril, tandis que le Hamas a insisté sur une transition vers la deuxième phase, qui devrait aboutir à un retrait israélien complet de Gaza et à l'arrêt de la campagne militaire dans le territoire assiégé.

Le Hamas a également déclaré qu'il ne libérerait le prisonnier américano-israélien (Edan Alexander, ndlr) que si l'accord de cessez-le-feu était respecté, qualifiant cette démarche d'« accord exceptionnel » pour remettre la trêve sur les rails.

Le groupe de résistance a déclaré que les négociations longtemps retardées sur la deuxième phase devraient commencer le jour de la libération du captif et ne pas durer plus de 50 jours.

Plus d'info: Hamas : le seul moyen de libérer les captifs israéliens est de lancer la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza

Israël devrait également cesser d'interdire l'entrée de l'aide humanitaire et se retirer d'un couloir stratégique le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte, a déclaré le Hamas.

En vertu de l’accord de cessez-le-feu, le Hamas a libéré 33 captifs israéliens en échange d’environ 1 900 prisonniers et détenus palestiniens.

Edan Alexander, qui était soldat dans l'armée israélienne, est considéré comme le dernier prisonnier américano-israélien vivant, détenu par le Hamas à Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV