Pendant près de 15 ans les États-Unis et l'Europe ont accusé l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique. Le programme nucléaire civil iranien dont la mission consistait surtout à diversifier les ressources énergétiques du pays, a même été durement sanctionné. Pour ce comportement discriminatoire envers l'Iran, les pays occidentaux n'ont cessé d'évoquer qu'un motif : l'absence de la démocratie en Iran et l'irresponsabilité du pouvoir politique.
Alors que Riyad a les mains souillés du sang des Yéménites et que sa politique basée sur l'ingérence a même provoqué l'indignation de Paris (affaire Hariri), il vient de recevoir le feu vert US à l'enrichissement de l'uranium et ce, dit-on, parce que Riyad veut réduire sa dépendance envers le pétrole.
L'Arabie saoudite a lancé ainsi des travaux de prospection de ses réserves d'uranium, destinées à développer son secteur de l’énergie nucléaire.
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a ordonné le lancement de travaux de prospection des réserves d'uranium et de thorium dans le pays, dans le cadre du programme stratégique «Vision 2030», annonce le quotidien Okaz. Les travaux ont commencé dans la province de Ha'il.
Sputnik qui rapporte cette information affirme : "Selon le chef de la Direction géologique, Zakhir Nawab, Riyad n'a pas l'intention d'utiliser les matières premières à des fins militaires, les travaux étant conduits afin d'utiliser les ressources en tant qu'alternative au pétrole."
L’Arabie saoudite envisage de construire 16 réacteurs nucléaires sur son territoire et paradoxalement et en dépit de ses excellentes relations avec l'Amérique, c'est la Russie qui veut s'en charger. En été 2015, la Russie et l'Arabie saoudite ont conclu un accord intergouvernemental en ce sens.
De nombreux experts s'interrogent sur les motifs qui se cachent derrière cette nouvelle aventure : la rivalité avec l'Iran et surtout la volonté de l'Arabie saoudite de " se payer" des alliés puissants en feraient partie.