Les ministres iranien et turc de la Défense se sont entretenus au téléphone, dénonçant la récente décision du président des États-Unis.
Lors d’une conversation téléphonique, ce mardi 12 décembre, le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Amir Hatami, s’est réjoui des interactions entre l’Iran et la Turquie face aux récentes évolutions de la région.
« Certains États, dans la région aussi bien qu’à l’extérieur de la région, ont tenté en vain, pendant les dernières années, de semer la discorde entre l’Iran et la Turquie. L’éradication de Daech témoigne de l’efficacité des coopérations et des interactions entre l’Iran, la Turquie et la Russie, ce qui a sérieusement mis en colère Israël et les États-Unis », a déclaré le ministre iranien de la Défense.
Le général de brigade Amir Hatami a souligné que la décision de Donald Trump de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods découlait de son désarroi et de son échec en Irak et en Syrie.
« Les échecs en série en Irak et en Syrie, la défaite du projet d’indépendance du Kurdistan et le scandale de la démission forcée de Saad Hariri, voilà les sources de la frustration de Washington qui l’ont poussé à prendre une décision aussi irresponsable, décision qui vient en appui des politiques d’occupation du régime israélien, d’autant plus que Washington a pu prendre cette décision faute d’une unité absolue parmi les membres de la communauté musulmane », a réaffirmé le ministre iranien.
Il a également dénoncé les crimes commis contre la population yéménite, appelant la communauté mondiale et le monde musulman à réagir avec sérieux à ce terrible massacre et à cette catastrophe humaine.
Le général de brigade Amir Hatami a salué l’essor des coopérations irano-turques sur les plans militaire et défensif.
De son côté, le ministre turc de la Défense, Nurettin Canikli, a martelé qu’aucune puissance ne pourrait miner les relations entre l’Iran et la Turquie.
Il a qualifié de « grande erreur » la reconnaissance par Donald Trump de Qods en tant que capitale d’Israël, ajoutant que cette décision n’était nullement admissible.
Nurettin Canikli s’est dit, de même, en faveur de l’élargissement des coopérations militaires bilatérales entre l’Iran et la Turquie.