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Le missile tiré sur l'Arabie saoudite comprend un fragment américain

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un missile tiré par les forces d'Ansrallah. (Photo d'archives)

Les États-Unis ne cessent de dénoncer un supposé "trafic d'armes et de missiles iraniens" à destination du Yémen qui vit depuis trois ans l'un des embargo le plus féroce de toute l'histoire. C'est sous prétexte de combattre ce trafic que les Américains cherchent d'ailleurs à limiter le programme balistique iranien. Mais cette accusation est-elle fondée? 

Des résultats d’une enquête, menée par un panel de l’ONU, remettent en cause les allégations des États-Unis sur le trafic d'armes et de missiles iraniens à destination des Houthis. Cité par Foreign Policy, le rapport affirme au contraire que le missile, qu’ont tiré les Houthis yéménites contre l’aéroport international du roi Khaled, en Arabie saoudite, contenait des pièces de fabrication américaine.

Un responsable américain a confié au magazine Foreign Policy que la Maison Blanche faisait de son mieux pour pousser le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à rendre public, la semaine prochaine, un rapport témoignant de la « violation par l’Iran des sanctions internationales ».

« Or, le panel d’experts de l’ONU, chargé de superviser les embargos sur les armements au Yémen, a annoncé, en novembre, qu’il ne disposait d’aucune preuve pour accuser l’Iran d’avoir fourni des missiles aux Yéménites d’autant plus qu’Antonio Guterres a refusé de pointer du doigt la République islamique d’Iran ».

Foreign Policy a ajouté que le missile, tiré par les Houthis sur l’aéroport international du roi Khaled, comprenait un composant américain.

« Un ensemble de bouteilles d’air comprimé en fibre de carbone qui font circuler du carburant à jet liquide dans le missile sont de fabrication américaine. L’usage de ce matériel dans un missile, tiré par les Yéménites contre l’Arabie saoudite, reste une énigme à dénuer pour les experts de l’ONU. L’existence de ce fragment vient à l’appui des arguments de l’Iran et de la Russie selon lesquels Téhéran n’est pas impliqué dans la fabrication des missiles yéménites ».

« Dans un rapport non publié, ayant été distribué vendredi 8 décembre parmi les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, Guterres a affirmé l’absence de toute preuve montrant que l’Iran aurait déshonoré ses engagements, pris dans le cadre de l’accord nucléaire. Il s’est dit également préoccupé quant aux mesures de Donald Trump à l’encontre de l’accord nucléaire qui pourraient mettre en péril la perspective de ce document ».

Au terme de trois ans de résistance contre l'agression saoudienne, les forces yéménites composées de l'armée et d'Ansarallah ont acquis les capacités d'optimiser des centaines de missiles qui existent dans les stocks d'armements souterrains datant de la présidence d'Ali Abdallah Saleh. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV