Après des appels internationaux pour que soit levé le blocus du Yémen, l’organisation Médecins sans Frontières (MSF) a annoncé aujourd’hui, samedi 18 novembre, que la coalition saoudienne continuait à entraver la livraison des secours aux Yéménites et qu’elle avait refusé de donner une autorisation aux avions de MSF pour qu’ils puissent se rendre de Djibouti à Sanaa.
C’était jeudi dernier aussi que les responsables de MSF avaient alerté la communauté internationale sur la très mauvaise situation humanitaire actuelle au Yémen.
MSF a appelé aussi à cette occasion la coalition saoudienne à mettre un terme à son blocus du Yémen. L’organisation a expliqué qu’en raison du blocus, des vaccins ne pouvaient être livrés et que les enfants yéménites étaient exposés à la diphtérie.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé vendredi que la suspension des importations d’essence et d’autres produits vitaux au Yémen, et ce, à cause des bombardements saoudiens incessants, avaient causé une pénurie d’eau potable dans les trois villes de Taëz, d’al-Hudaydah et de Saada et qu’un million de Yéménites étaient exposés au choléra et à d’autres maladies hydriques.
« Les dispositifs hydrauliques et hygiéniques à al-Hudaydah, à Saada et à Taëz ont été suspendus à cause du manque de carburant », a déclaré Alexandre Fit, le chef de mission du CICR au Yémen.
Le Lancaster Medical Journal a publié un rapport élaboré par des experts médicaux qui indique que les attaques menées par la coalition saoudienne ont détruit les installations électriques et les hôpitaux du Yémen et que par conséquent, Riyad est responsable de l’épidémie de choléra qui frappe ce pays. Le CICR a quant à lui annoncé que d’ici la fin de l’année, le nombre de personnes touchées par le choléra au Yémen devrait dépasser les 600 000.