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Blocus du Yémen, la pire crise humanitaire du monde 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sur cette photo, prise le 13 avril 2017, des enfants yéménites attendent leurs rations alimentaires, à Sanaa au Yémen. ©AP

Les responsables de trois agences onusiennes ont affirmé, jeudi 16 novembre, que le blocus imposé par la coalition menée par l'Arabie saoudite, au Yémen pourrait mettre en danger de mort des milliers de victimes dont de nombreux enfants.

Dans un communiqué commun, les responsables de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l'Unicef et du Programme alimentaire mondial (PAM) ont écrit: "Ensemble, nous lançons un nouvel appel urgent à la coalition pour permettre l'entrée de fournitures de premier secours au Yémen en réponse à ce qui est aujourd'hui la pire crise humanitaire dans le monde".

Tedros Adhanom Ghebreyesus (OMS), Anthony Lake (Unicef) et David Beasley (PAM) ont ensuite ajouté: "les fournitures, qui comprennent des médicaments, des vaccins et de la nourriture, sont essentielles pour contrer la maladie et la famine. Plus de 20 millions de personnes, dont plus de 11 millions d'enfants, ont un besoin urgent d'assistance humanitaire". Les trois responsables soulignent qu'un danger de malnutrition sévère aigüe menace de mort près de 400.000 enfants.

Les trois agences voient déjà les conséquences humanitaires du blocus: 120 cas de diphtérie ont notamment été diagnostiqués, occasionnant 14 décès, principalement des enfants au cours des dernières semaines alors que des vaccins et médicaments sont bloqués aux frontières du Yémen. "Certes, l'épidémie de choléra est en déclin, mais si l'embargo n'est pas levé, le choléra reprendra", souligne le communiqué.

Vendredi 17 novembre, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en garde contre la sérieuse pénurie de l'eau potable à Taëz, Saada et al-Hudaydah.

Le CICR a ensuite prévu la propagation de cette crise d'eau dans d'autres villes dont Sanaa, la capitale, faute de l'importation des carburants, requis aux opérations du pompage d'eau, dû au blocus, imposé par la coalition saoudienne.

L'Arabie saoudite et ses alliés ont lancé, en mars 2015, une guerre dévastatrice contre le Yémen, faisant plus de 13 000 morts pour la plupart des civils.

Avec Le Figaro

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SOURCE: FRENCH PRESS TV