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Des milliers de Syriens privés de l’aide humanitaire en raison d'une base illégale US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Deux véhicules d'un groupe rebelle armée et de l'armée américaine au point de passage d'al-Tanf, en Syrie. Photo prise le 23 mai 2017. ©AP

Selon des témoins, les États-Unis auraient déployé un camp près d’al-Rukban, dans la province de Homs, où affluent des combattants formant une nouvelle "opposition modérée", selon le Centre russe pour la réconciliation des parties belligérantes en Syrie.

D’après le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, se référant à des témoignages, les États-Unis auraient déployé un camp près d’al-Rukban qui se trouve dans la zone qu'ils contrôlent dans la province de Homs, à la frontière avec la Jordanie, où arrivent des combattants. À leur arrivée, des conseillers américains les regrouperaient afin de former une nouvelle "opposition modérée", précise le centre.

"Selon des Syriens, des conseillers américains auraient récemment déployé un camp près d’al-Rukban, où affluent des combattants des groupes armés du Qalamoun de l'Est, de la région d’al-Qaryatayn et du désert de Syrie", peut-on lire dans le communiqué.

Le document souligne notamment que les conseillers américains forment une nouvelle "opposition modérée" regroupant diverses factions.

Il est en outre indiqué que le coût de l'embauche des combattants de chaque faction est déterminé par les conseillers américains au cours de négociations directes avec leurs commandants sur le terrain, d’où d'importants écarts de revenus entre les combattants, voire issus d'un même groupe.

Cela a notamment causé un sérieux affrontement entre les combattants près du camp de réfugiés d’al-Rukban, le 29 octobre.

Selon le Centre pour la réconciliation, 13 réfugiés syriens ont été tués à la suite de tirs de balles des combattants. Plus de 20 personnes, y compris des enfants, ont reçu des blessures par balles de gravité variable. Il est souligné que les réfugiés blessés n’ont reçu aucune assistance médicale de la part des Américains.

"Pratiquement toutes les victimes sont condamnées à périr", selon le Centre pour la réconciliation.

"Des actions similaires menées par des militaires américains et la soi-disant coalition internationale dans la région d'al-Tanf constituent une violation flagrante du droit international humanitaire et peuvent être qualifiées de crime de guerre", peut-on lire dans le rapport.

"La situation humanitaire la plus difficile reste celle de la région d'al-Tanf, en raison du déploiement illégal, par les États-Unis, d'une base militaire avec interdiction de l'approcher à plus de 55 kilomètres. Des dizaines de milliers de réfugiés syriens ne peuvent pas recevoir d'aide humanitaire dans le camp voisin d'al-Rukban", a déclaré le centre russe.   

Le camp d'al-Rukban se trouve à 18 km au sud de la ville d'al-Tanf qui abrite une base des États-Unis.

Le ministère russe de la Défense a précédemment annoncé que les réfugiés d'al-Rukban étaient devenus une sorte de "bouclier vivant" pour les militaires de la base américaine d'al-Tanf.

Le camp héberge actuellement au moins 60.000 femmes et enfants de Raqqa et de Deir ez-Zor.

Source: Sputnik

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SOURCE: FRENCH PRESS TV