Le Parlement turc a donné son aval, samedi 23 septembre, à la poursuite de l’opération de l’armée turque dans le nord de l’Irak et l’est de la Syrie.
À deux jours de la date fixée pour la tenue du référendum d’indépendance du Kurdistan irakien, le Parlement turc a adopté une motion autorisant l'armée à mener des opérations en Irak et en Syrie pendant une année supplémentaire.
Selon le journal turc Hürriyet, lors d'une session parlementaire extraordinaire, les députés turcs ont prolongé d'un an le mandat autorisant l'armée à intervenir en Irak et en Syrie.
Les élus turcs ont adopté une résolution déposée par le gouvernement réclamant une extension du mandat de l’armée dans le nord irakien et l’est syrien en vue de faire face aux «menaces» présentées par des «projets séparatistes illégitimes».
Le Conseil de la sécurité nationale de Turquie s’est réuni également hier et exprimé, une fois de plus, son opposition à la tenue du référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien.
Le journal Daily Sabah a écrit jeudi 21 septembre que la Turquie pourrait recourir à des sanctions économiques ou à une intervention militaire afin de faire face à la séparation du Kurdistan irakien.
Par ailleurs, à l’approche du scrutin sur l’indépendance du Kurdistan, la Turquie multiplie des exercices militaires à la frontière irakienne.
L’état-major des forces armées turques a annoncé, dimanche matin, avoir ordonné la multiplication de ses manœuvres à la frontière avec l’Irak.
Les exercices se déroulent dans la région de Silopi-Haber de la province de Sirnak. Ils sont en cours à 3 km de la frontière irakienne, aux portes du Kurdistan. Un grand nombre de chars, de véhicules militaires lourds ainsi que des unités d’infanterie de l’armée turque participent à ces manœuvres.