Le Premier ministre turc a annoncé aujourd’hui, samedi 23 septembre 2017, qu’Ankara allait prendre des mesures politiques et économiques en réponse au référendum d’indépendance qui devrait avoir lieu après-demain dans le Kurdistan irakien.
Selon le journal turc Hurriyet, Binali Yildirim a déclaré devant un parterre de journalistes : « En réponse au référendum d’indépendance du Kurdistan irakien, nous prendrons des mesures en étroite collaboration avec Bagdad, Téhéran et les autres pays voisins. Ces mesures concerneront les secteurs diplomatique, politique, économique et sécuritaire. »
En réponse à une question portant sur une éventuelle opération extraterritoriale, Yildirim a répondu : « Cela dépendra des circonstances à venir. »
Le Premier ministre turc a de plus indiqué : « Avec 80 millions d’habitants et 780 000 km², nous ne pouvons pas permettre qu’un tel jeu mette en danger la sécurité et le confort de nos citoyens… L’organisation de ce référendum a été une erreur et en tant que pays voisin, nous avions dès le début mis en garde le Kurdistan contre les méfaits de cet événement, mise en garde qui n’a nullement été prise en considération. Ce référendum aura un prix et ceux qui en ont décidé devront payer ce prix, pas les innocents ! »
Selon le Premier ministre turc : « Barzani est tombé dans le piège de son rêve d’indépendance. Nous lui avons dit que cette décision le conduirait à sa perte. Actuellement, les habitants de cette région vivent en parfaite osmose les uns à côté des autres. Mais Barzani ne veut rien entendre. Mais nous aussi, nous savons comment lui parler et nous emploierions avec lui un langage auquel il est habitué et qu’il pourra donc comprendre. »
Le porte-parole du bureau de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a lui aussi annoncé : « Le référendum d’indépendance du Kurdistan entraînera de graves conséquences s’il n’est pas annulé. Erbil doit au plus vite rectifier son erreur, sinon nous assisterons à une nouvelle crise dans la région. »