Le secrétaire général du Hezbollah libanais Seyyed Hassan Nasrallah a salué « la grande victoire contre Daech à Mossoul », estimant que « ce n’est pas seulement une victoire pour le peuple irakien mais pour tous les peuples qui ont pâti » de ce groupe wahhabite terroriste.
S’exprimant lors d’une intervention télévisée, diffusée en direct, mardi 11 juillet, par plusieurs chaînes libanaises, dont la télévision al-Manar, Seyyed Hassan Nasrallah a énuméré les facteurs de cette victoire « dont il faut tirer les leçons pour l’avenir afin de protéger cette victoire », d’après ses termes. Il les attribue tous à la volonté du peuple irakien et personne d’autre.
Il a cité entre autre, le décret religieux (fatwa) de la haute référence religieuse en Irak, le grand ayatollah Ali Sistani, qui a appelé toutes les composantes du peuple irakien à combattre Daech, lorsque celui-ci s’est emparé en 2014 des deux tiers du territoire irakien.
Selon le numéro un du Hezbollah, l’unité du peuple irakien, toutes communautés et tribus confondues, a aussi joué un rôle décisif dans cet exploit. Saluant plus précisément « les religieux et les dirigeants sunnites qui ont joué un rôle important pour faire avorter la zizanie laquelle voulait présenter le conflit comme étant entre Sunnites et Chiites ».
« Le fait de ne pas avoir écouté les voix de l’étranger qui voulaient faire désespérer aussi les Irakiens en leur suggérant qu’ils ne pourront pas lutter contre Daech », constitue selon ce dernier l’un des facteurs de cette victoire.
Il a rappelé les positions des responsables américains qui avaient, au lendemain de l’invasion de Daech prévu des dizaines d’années pour l’éradiquer.
« C’était clair qu’ils parlaient au nom de leurs propres intérêts et non ceux du peuple irakien », a-t-il commenté, rappelant aussi que c’est bien l’ancienne administration américaine qui avait créé ce groupuscule terroriste.
Le secrétaire général du Hezbollah n’a certes pas oublié de rendre hommage à la République islamique d’Iran qui « a accouru pour prêter main forte au peuple irakien, via entre autre les gardiens de la Révolution».
Sur les questions libanaises internes, Seyyed Hassan Nasrallah s’est arrêté sur la question du vote de la loi électorale. Il s’est, également, attardé sur celle de la présence des réfugiés syriens au Liban, qui est « devenue un fardeau aussi bien pour les Libanais que pour les Syriens eux-mêmes », en appelant le gouvernement libanais à négocier leur retour avec le gouvernement syrien, « à condition que ce soit toujours un retour volontaire et non obligatoire ».
Il a achevé son discours en évoquant la situation explosive dans le sud du Jurd d’Ersal où sévissent encore des groupes terroristes qui menacent le Liban. Là aussi, il a appelé le gouvernement libanais à assumer ses responsabilités pour en finir avec ces groupes, avertissant que c’est la dernière fois qu’il évoque ce sujet.
Source : Al Manar