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Qatar : la Turquie au centre de la crise

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La base militaire turque à Doha. ©Reuters

La Turquie s'est retrouvée au centre de la crise entre le Qatar et les pays arabes. Aucune issue à cette dernière n'étant à l'horizon, la situation en péninsule arabique se répercutera de manière négative sur Ankara.

Dans cette crise, la Turquie, pays lié d'une manière ou d'une autre aux deux parties en conflit, se retrouve entre le marteau et l'enclume: Riyad exige qu'elle rappelle ses militaires du Qatar et suite au refus d'Ankara de soutenir le blocus contre Doha, l'Arabie saoudite a recours au levier de pression qu'est la question kurde. Or, aucune baisse des tensions n'étant pour le moment en vue, la situation qui s'est créée dans la péninsule arabique aura un impact négatif sur la Turquie, considère l'académicien en politologie Samer Saleha.

« Pour le moment, il n'y a aucune prémisse d'amélioration de la situation en péninsule arabique, ceci signifie que la situation se répercutera négativement sur la Turquie que ce soit au niveau politique ou économique », a-t-il indiqué dans un commentaire à Sputnik.

« Liée à toutes les parties en conflit, la Turquie s'est retrouvée au centre de la crise opposant les monarchies du golfe Persique. Le Président Erdogan a déjà déclaré que les exigences avancées par les pays du golfe Persique étaient une ingérence dans les relations bilatérales entre la Turquie et le Qatar qui peuvent choisir eux-mêmes avec qui entretenir des relations d'amitié et conclure des alliances», a ajouté l'expert.

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont rompu le 5 juin dernier leurs relations diplomatiques, ainsi que toutes les liaisons terrestres, aériennes et maritimes avec le Qatar, l'accusant de soutenir les organisations terroristes et de déstabiliser la situation au Moyen-Orient. Le sultanat d'Oman et le Koweït sont les seuls pays membres du Conseil de coopération du golfe Persique à avoir refusé de rejoindre le blocus.

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a ratifié deux accords avec le Qatar quelques jours après le début de cette crise diplomatique. Les accords portent sur l'envoi d'un contingent militaire turc supplémentaire au Qatar et sur l'élargissement de la coopération turco-qatarie dans la formation de soldats. La Turquie s'est engagée à livrer de la nourriture et de l'eau au Qatar.

 Source: Sputnik

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SOURCE: FRENCH PRESS TV