Ce mercredi 7 juin, les parlementaires turcs se sont penchés sur un projet de loi prévoyant le transfert de militaires vers une base turque au Qatar.
Les députés du Parti de la justice et du développement, au pouvoir en Turquie, ont affirmé que l’examen dudit projet constituait une priorité à l’ordre du jour de la séance plénière du Parlement.
Cet effort déployé par les parlementaires turcs semble être une tentative de la Turquie pour protéger le Qatar contre la rupture des relations avec Doha qui a été décidée par l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes.
Le gouvernement du Qatar mène actuellement des concertations avec les responsables iraniens et turcs concernant la fourniture d’aides alimentaires et d’eau au Qatar, a déclaré ce mercredi 7 juin une autorité officielle qatarie, considérant ces pourparlers comme une mesure préventive contre toute pénurie, rapporte l’agence de presse Reuters.
Cela étant, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, qui sont les principaux fournisseurs en produits agroalimentaires et en eau vers le Qatar, ont coupé tout lien avec ce pays.
La source précitée, qui a préféré garder l’anonymat, a fait savoir que l’acheminement des cargaisons contenant les aides serait assuré par la compagnie aérienne Qatar Airways. Elle s’est cependant voulue rassurante en précisant que Doha disposait encore de stocks importants d’aliments de première nécessité.
Par ailleurs, selon ce responsable qatari, l’Arabie saoudite et les pays arabes qui lui ont emboîté le pas ont décidé, au mépris de toutes les lois internationales, d’expulser de leur territoire tous les ressortissants qataris.
Ali ben Samikh al-Marri, directeur du Comité national des droits de l’homme (CNDH) du Qatar, pense que le délai de deux semaines accordé aux ressortissants qataris pour quitter l’Arabie saoudite et les autres pays arabes ayant rompu leurs relations diplomatiques avec Doha constitue une transgression des lois internationales. Il a sollicité l’intervention de l’ONU en cette affaire.