Après près de cinq ans d'efforts de guerre pour rendre service aux intérêts des États-Unis et de la Russie au Moyen-Orient, le président turc en est désormais au constat suivant : "Les États-Unis et la Russie ne devront pas être présents dans la région"! Constat tardif dans la mesure où les informations font état d'un accord russo-américain pour armer "les kurdes".
Erdogan a déclaré vendredi 12 mai que la décision de Washington d'armer les Kurdes syriens du YPG nuirait à ses relations avec la Turquie, ajoutant qu'il espérait pouvoir régler ses problèmes avec Washington lors de sa prochaine visite aux États-Unis. Erdogan est attendu le 16 mai à Washington.
Le président turc a également déclaré qu'il poursuivrait la question de l'extradition du Fethullah Gülen aux États-Unis.
Erdogan s’entretiendra avec le président américain, Donald Trump des armes des du YPG entre autres. Le département américain de la Défense a annoncé le mardi 9 mai qu’il livrerait des armes lourdes aux Kurdes de la Syrie.
Cette décision constitue un tournant sur la scène syrienne et aussi dans les relations turco-américaines. Dorénavant, les États-Unis vont fournir aux Kurdes syriens « armes légères, munitions, mitrailleuses, véhicules blindés, ou équipements du génie comme des bulldozers » au détriment d’Ankara.
La démarche risque d’accroître les tensions entre la Turquie d’Erdogan et les États-Unis de Trump. Les relations entre les deux alliés et membres de l’OTAN se sont déjà dégradées ces dernières semaines en raison du bombardement par la Turquie d’une base kurde dans le nord-est de la Syrie tuant 28 miliciens kurdes YPG.