La Russie juge "destructif" tout recours à la force face à la Corée du Nord.
Alors que Washington n'exclut pas une action militaire contre Pyongyang via une large armada qu'il a déployée en mer de Chine, Moscou a exprimé son opposition à toute action militaire dans la région.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a parlé, lors d'une conférence de presse à l'issue des négociations avec son homologue finlandais, Timo Soini, d'une solution politique de la crise sur la péninsule coréenne.
« En ce qui concerne le problème nucléaire de la péninsule coréenne, nous sommes convaincus qu'il n'existe qu'une solution politique, toute tentative de régler la situation par la voie militaire serait destructive », a-t-il indiqué cité par Sputnik.
Sous prétexte de vouloir contrer les essais nucléaires de la Corée du Nord, les États-Unis ont envoyé leur flotte en mer de Chine où ils multiplient des exercices militaires avec leurs alliés sud-coréens et japonais. Il y a deux jours, les Américains, toujours sous le même prétexte, ont déployé en Corée du Sud les missiles THAAD. Washington qui n'exclut pas une action militaire contre la Corée du Nord, prône aussi l'intensification des pressions économiques sur Pyongyang. Ainsi, la Chambre des représentants des États-Unis a presque unanimement voté en faveur de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord. Les élus ont approuvé par 419 voix contre 1 la proposition de loi, qui doit désormais être examinée au Sénat, la chambre haute du Congrès.
Les propos de Lavrov, selon certains analystes, semblent prouver une plus grande fermeté de la part de la Russie dans ce dossier par rapport à la Chine : Pyongyang semble d'ailleurs en être conscient : Les médias d’État nord-coréens ont mis en garde jeudi la Chine contre les conséquences d’une éventuelle rupture de relations entre Pékin et Pyongyang tout en insistant sur le fait que la Corée du Nord ne renoncerait pas à son programme nucléaire. Après la récente rencontre entre les présidents chinois et américain, Pékin semble avoir mis de l'eau dans son vin de soutien à Pyongyang. Séduite par des promesses économiques de Trump, la Chine a demandé sans façon un durcissement des sanctions contre Pyongyang.