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Erdogan n’a pas pu pousser le peuple à dire « oui »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une femme porte une bannière sur laquelle est écrit : « Cher Atatürk, encore une fois l’honnêteté n’a pas marché », alors que les gens font la queue devant l’entrée du Conseil électoral suprême de Turquie à Ankara, le 18 avril 2017. ©AFP

Le chef du principal parti d’opposition turc a qualifié de « triomphal » le « non » de près de la moitié des Turcs à Recep Tayyip Erdogan.  

Le chef du Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu, s’est exprimé, ce dimanche 23 avril, dans un article rédigé pour le quotidien Cumhuriyet, au sujet du référendum qui a eu lieu le 16 avril en Turquie.

Au début de l’article, Kemal Kiliçdaroglu s’est adressé aux opposants au président turc qui ont dit « non » à la réforme constitutionnelle, les félicitant pour leur vote à cette réforme constitutionnelle.

« La répression à laquelle le gouvernement s’est livré est comparable à celle ayant suivi le coup d’État du 12 septembre 1980. La Turquie plongeait dans un état qu’elle n’avait jamais connu auparavant et la situation pré-référendum n’était pas la même pour les opposants et les partisans, mais malgré tout cela, près de la moitié du peuple s’est dressée et a dit “non” ! Je présente toutes mes félicitations à ceux qui ont dit “non”. Le “non” n’a pas cédé ni échoué. Le “non” l’a remporté ! Que personne ne se laisse tomber dans le désespoir ! »

Ce qui a poussé Kemal Kiliçdaroglu à assimiler la situation pré-référendum en Turquie d’Erdogan à la répression qu’ont connue les Turcs après le coup d’État du 12 septembre 1980, c’est qu’un référendum destiné à amender la Constitution a également eu lieu en novembre 1982, dans une ambiance marquée par la stricte supervision des putschistes.

Kemal Kiliçdaroglu s’exprime devant le Parlement turc, le 18 avril 2017 à Ankara. ©AFP

Le chef du principal parti d’opposition turc s’est ensuite attardé sur les résultats du référendum dans les métropoles turques avant de présenter son argument à ce propos : « Regardez les métropoles turques ! Si l’on fait attention aux résultats, on constate que dans presque toutes les métropoles turques, le “non” était en tête. Dans toutes les grandes villes turques, dont les habitants ont une bonne conception de la notion de la démocratie, le “non” était en tête avec une avance remarquable sur les votes favorables. »

Le leader du CHP est ensuite revenu sur tous les points obscurs qui entachaient le référendum et notamment le fait que le Conseil électoral suprême de Turquie ait décidé, à la dernière minute, de valider les bulletins de vote dépourvus de tampon officiel :

« Nous respectons les votes de tous les citoyens, que cela ait été le “non” ou le “oui”. Ce n’est pas le cas qui nous préoccupe. Ce qui nous inquiète, c’est la décision prise par le Conseil électoral suprême, une décision qui a remis en cause la validité de ce référendum. »

Kemal Kiliçdaroglu a souligné que son parti aurait pour responsabilité de protéger les votes des opposants et qu’il ne cesserait de donner suite à ses protestations. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV