Le porte-parole du Parti républicain du peuple (CHP) a annoncé que son parti n’acceptera jamais les résultats du référendum du dimanche.
Selon l’agence de presse Rudaw, le CHP retirera probablement ces représentants du Parlement.
Fondé en 1923 par Mustapha Kemal Atatürk, ce parti politique est l’un des plus anciens de la Turquie.
Suite aux résultats du référendum et les accusations de fraude portées à l’encontre du gouvernement turc, le parti pro-kurde (républicain du peuple) a demandé aussi aujourd’hui mercredi 19 avril, l’annulation du référendum, en adressant une requête en ce sens aux juges compétents.
Le Premier ministre turc vient de déclarer que des manifestations pour dénoncer les résultats du référendum ne sauraient être tolérées.
Binali Yildirim a en effet annoncé : « Les opposants au régime ont certes le droit de protester contre les résultats du référendum. Par contre, lancer un appel pour inciter à descendre dans les rues est un acte inacceptable. »
Yildirim a néanmoins ajouté que le comité électoral examinerait la requête du Parti républicain du peuple qui est le principal parti d’opposition en Turquie.
Et au Premier ministre d’ajouter : « Un appel adressé au peuple pour qu’il descende dans la rue est une erreur et aussi un acte illégal. Nous attendons du leader du parti d’opposition à se comporter d’une façon plus responsable. »
Depuis dimanche, et le « oui » au référendum censé transformer le régime turc en un régime présidentiel, les rues d’Istanbul et d’Ankara sont le théâtre de grandes protestations. 38 opposants qui dirigeaient d’ailleurs depuis deux mois la campagne du « non » au référendum ont été arrêtés.
L’un des représentants du CHP, Baris Yarkadas a indiqué : « Ces 38 personnes ont été arrêtées aux premières heures à leurs domiciles. Ils sont accusés de ne pas avoir reconnu officiellement les résultats du référendum. »
Yarkadas a ajouté : « En réponse à la protestation du peuple, le gouvernement fait ce qu’il sait bien faire : la répression des opposants ! »