Tout en affichant la coordination d’Ankara avec Washington et Moscou pour l’opération en Syrie, le président turc a déclaré que Manbij et Raqqa étaient les prochaines cibles stratégiques de son pays en Syrie.
Selon Fars News, le président Recep Tayyip Erdogan a dit que la Turquie avait deux cibles importantes en Syrie qui sont Manbij et Raqqa.
« Nous avons deux cibles importantes en Syrie: Manbij et Raqqa. Si les États-Unis et les forces de la coalition internationale coopèrent avec nous sincèrement, nous les soutiendrons lors de l’opération de libération de Manbij et Raqqa », a dit M. Erdogan lors d’une allocution télévisée.
Le journal Daily Sabah a qualifié ces propos d’Erdogan de « nouvelle feuille de route de la Turquie en Syrie ».
« Si les États-Unis et la Russie décident d’effectuer une opération militaire conjointe en vue de reprendre à Daech la ville de Raqqa, la Turquie y participera à condition que les Forces kurdes du Parti de l’Union démocratique (PYD) et les Unités de protection du peuple (YPG) n’y soient pas présentes. »
Dans des propos contradictoires, le président turc a affirmé: « Nous ne pouvons pas définir un terroriste comme bon ou mauvais. Tous les terroristes sont mauvais. Nous devrons aborder la question avec cette perspective. »
Tout en insistant sur l'importance de l'opération de Raqqa, Erdogan a prétendu que les effectifs de Daech étaient plus nombreux à Raqqa qu’à Manbij, Erdogan a déclaré :
« Si la Russie et les États-Unis ne cherchent pas à se rivaliser pour renforcer leur influence dans la région, la Turquie va les rejoindre dans le cadre de l’opération de Raqqa. »
Le président turc a également déclaré avoir informé les présidents russe et américain Vladimir Poutine et Donald Trump ainsi que le secrétaire d’État US Rex Tillerson, des programmes d’Ankara pour l’opération de Raqqa.
La Turquie a officiellement annoncé, fin mars, la fin de son intervention en Syrie mais Erdogan prétend que l’opération Bouclier de l’Euphrate n’est que la première phase des « efforts anti-terroristes » de la Turquie dans la région et que sa deuxième phase sera appliquée en Irak.
