« Les Pays-Bas ont perdu l’amitié de la Turquie », a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Selon l’agence iranienne Fars, suite aux récentes tensions turco-néerlandaises, après que les Pays-Bas eurent refusé l’entrée, dans ce pays, aux ministres turcs qui voulaient y organiser des meetings sur le prochain référendum en Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que Mark Rutte avait perdu l’amitié de la Turquie, bien qu’il ait remporté les élections législatives.
Selon les premiers décomptes, le parti libéral du Premier ministre Mark Rutte (VVD) est arrivé largement en tête du scrutin, battant son rival d’extrême droite Geert Wilders, aux élections législatives aux Pays-Bas.
Bien qu’il ait été averti de ne pas le faire, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, s’est rendu, il y a quelques jours, aux Pays-Bas, afin de participer à un meeting en faveur du référendum prévu en Turquie sur la réforme constitutionnelle. Les Pays-Bas ont refusé le samedi 11 mars à l’avion du ministre turc des Affaires étrangères l’autorisation d’atterrir à Rotterdam.
Et M. Cavusoglu n’était pas l’unique ministre turc à se faire refouler des Pays-Bas ; la ministre turque de la Famille a été elle aussi empêchée d’entrer sur le territoire néerlandais. Cette affaire a provoqué l’ire des responsables d’Ankara qui ont menacé de recourir à des mesures de représailles.
En réaction, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé le dimanche 12 mars que le comportement réservé aux ministres turcs rappelait « le nazisme et le fascisme », accusations déjà proférées contre l’Allemagne, qui, elle aussi, avait annulé des meetings pro-Erdogan prévus pour début mars.
Ces déclarations ne sont pas restées sans réaction. Lors d’un entretien téléphonique, jeudi, avec le président français, la chancelière allemande, Angela Merkel et François Hollande ont jugé « inacceptables » les propos du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a dénoncé le « nazisme » en Allemagne et aux Pays-Bas.
Erdogan avait aussi accusé la chancelière allemande de soutenir le terrorisme. Mme Merkel a pour sa part jugé « aberrantes » les accusations du président turc.