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L’Égypte rompra-t-elle avec l’Arabie saoudite ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’Égypte rompra-t-elle avec l’Arabie ?

Les relations entre l’Égypte et l’Arabie saoudite, déjà entravées, risquent d’être totalement coupées.

Plusieurs dossiers régionaux, dont et surtout la crise en Syrie et les relations avec l’Iran, constituent une source de conflit opposant l’Égypte aux monarchies arabes, notamment l’Arabie saoudite. La tension entre ces deux parties s’est tellement aggravée qu’une rupture des relations ne serait pas exclue.

Plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays arabes du golfe Persique ont boudé la 146e réunion ministérielle de la Ligue arabe au Caire.

Dans la foulée, Mohammed ben Zayed ben Sultan, prince héritier d’Abou Dhabi et ministre de la Défense des Émirats arabes unis, fait son possible pour rétablir la paix entre Le Caire et Riyad. Idem pour l’ancien secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, aux tentatives duquel Le Caire n’a donné qu’une réponse : « On ne change pas de positions sur la Syrie et le Yémen, quoique nos positions soient aux antipodes de celles des pays arabes. »

Dans le même temps, les Émirats arabes unis et le Koweït restent sceptiques quant à la proposition de l’Arabie saoudite de cesser de soutenir l’Égypte, car ils craignent les conséquences négatives d’une telle décision.

Le gouvernement égyptien, de son côté, tente de minimiser ses désaccords avec les pays arabes du golfe Persique, suggérant que ces conflits peuvent être réglés grâce aux relations stratégiques de longue date qu’ils entretiennent.

Dans cette conjoncture, ce qui alimente de plus en plus cette crise est l’intérêt affiché par Le Caire pour un rapprochement avec l’Iran et l’Irak, d’autant plus que ces deux pays ont la capacité de subvenir aux besoins pétroliers de l’Égypte qui souffre, depuis quelque temps, du gel des importations pétrolières depuis l’Arabie saoudite.

Il ne faut pas oublier l’alliance scellée entre l’Égypte et l’Algérie au sein de la Ligue arabe et les tentatives en cours destinées à ce que la Syrie réintègre cette organisation, ce qui ne saurait être toléré en aucun cas par les monarchies arabes du golfe Persique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV