Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié, ce samedi 11 mars, de vestiges du nazisme les autorités néerlandaises, qui ont interdit au ministre turc des Affaires étrangères de donner un meeting en faveur de la réforme constitutionnelle turque à Rotterdam.
Poursuivant sa guerre verbale avec les pays étrangers, le gouvernement turc a cette fois-ci montré les dents aux Pays-Bas.
La tension est montée d’un cran après que le gouvernement néerlandais n’a pas autorisé l’avion transportant le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu à se poser à Rotterdam pour que ce dernier y tienne un discours en soutien à la réforme constitutionnelle turque.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a immédiatement réagi en traitant les Pays-Bas de « vestiges du nazisme et du fascisme ».
« Vous pouvez interdire à notre ministre des Affaires étrangères de voler, mais à partir de maintenant, voyons comment vos vols vont atterrir en Turquie », a-t-il menacé, dans des propos cités par l’AFP.
La Turquie a convoqué le chargé d’affaires néerlandais à Ankara en signe de protestation, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère turc des Affaires étrangères, qui a requis l’anonymat.
Ces tensions font écho à l’annulation des meetings de soutien à Erdogan en Allemagne, annulation que le président turc avait assimilée à des pratiques nazies.
Les pays européens estiment que le projet de réforme constitutionnelle vise à remplacer le système parlementaire actuel par un régime présidentiel fort qui permettrait au président Recep Tayyip Erdogan de se maintenir jusqu’en 2029.
Au cours de ces deux dernières années, le gouvernement turc a eu des joutes verbales avec les autorités de nombreux pays, dont la Russie, l’Iran, l’Allemagne, les Pays-Bas, les États-Unis, Chypre, la Grèce, l’Irak et la Syrie.