Réunion en Turquie des chefs d'état-major turc, américain et russe sur la situation en Syrie et en Irak.
Afin de discuter de la situation en Syrie et en Irak, les chefs d'état-major turc, américain et russe se sont réunis mardi, le 7 mars, dans le sud de la Turquie, a annoncé l'armée turque dans un communiqué.
Selon le communiqué de l'armée turque, le Turc Hulusi Akar, l'Américain Joseph Dunford et le Russe Valeriï Guerassimov ont échangé leurs points de vue sur « les questions sécuritaires régionales communes touchant la Syrie et l'Irak ».
La rencontre, qui n'avait pas été préalablement annoncée, a eu lieu à Antalya, dans le sud de la Turquie.
Cette réunion intervient après le total fiasco de la Turquie à Al-Bab dont elle a annoncé la prise il y a quelques jours. Les Turcs s'apprêtaient à se diriger vers la ville stratégique de Manbij au mépris des accords passés avec la Russie. Or les Russes ont négocié avec les Kurdes syriens qui sont prêts désormais à remettre entre les mains de l'armée syrienne les villages entourant Manbij. Cette manière d'agir d'Ankara a encouragé les Américains à déployer leurs blindés et forces dans la ville pour damer le pion aux Russes. Pris entre le marteau américain et l'enclume russe, la Turquie a donc fait marche arrière, renonçant à son objectif de " reprendre Manbij pour se diriger vers Raqqa".
À Antalya, les trois parties ont également discuté du retrait des combattants kurdes, membres des forces démocratiques syriennes (FDS), de la ville de Manbij.
Après avoir tenu un discours incendiaire en faveur de la création d'une zone tampon dans le Nord de la Syrie, le Premier ministre turc, Binali Yildirim, est revenu sur ses déclarations et a affirmé qu’« Ankara ne lancera aucune opération sans coordination avec Washington et Moscou contre Manbij"
Le gouvernement turc a lancé une opération militaire baptisée "Bouclier de l'Euphrate" en août 2016 au nord syrien au nom de la soi-disant lutte contre les terroristes de Daech et les combattants kurdes près de ses frontières.
Les militaires turcs défendent dans cette opération les éléments du groupe terroristes de l’Armée syrienne libre, actifs contre le gouvernement syrien.