À la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité, le ministre turc des Affaires étrangères a accusé l’Iran d’avoir déstabilisé le Yémen, Bahreïn et l’Arabie saoudite.
Ce dimanche 19 février à Munich, Mevlüt Cavusoglu a accusé l’Iran d’avoir déstabilisé bon nombre de pays au Moyen-Orient par ses politiques ethnicistes.
« L’Iran tente de mettre sur pied deux États chiites, l’un en Syrie et l’autre en Irak, et il met en péril, par ses ingérences, la stabilité du Yémen, de Bahreïn et de l’Arabie saoudite », a dit le chef de la diplomatie turque, dont le pays a ouvert ses frontières, dès le début de la crise en Syrie, aux terroristes de Daech afin de favoriser leur entrée sur le territoire syrien.
La Turquie a déployé ses forces militaires en Irak et en Syrie, malgré la vive opposition des gouvernements de ces deux pays, qui y voient une violation flagrante de leur intégrité territoriale.
En marge de cette même conférence, le ministre israélien des Affaires militaires a accusé, de son côté, la République islamique d’Iran de vouloir affaiblir l’Arabie saoudite.
« Puisque l’Iran entend affaiblir l’Arabie saoudite sur le plan régional, il faut que nous entamions un dialogue avec les États sunnites du golfe Persique pour venir à bout des éléments radicaux de la région », a dit Avigdor Lieberman.
Israël est le seul à avoir un arsenal nucléaire au Moyen-Orient et il n’a jamais rejoint le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
S’ajoute à son programme nucléaire illégal, le soutien qu’apporte Israël aux terroristes du Front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra), opérant en Syrie, dans la mesure où les éléments blessés de ce groupe terroriste sont soignés dans les hôpitaux israéliens.
Selon des experts internationaux, Israël dispose, actuellement, de 200 à 300 bombes atomiques, menaçant sérieusement la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient, voire du monde entier.
Pour sa part, le ministre saoudien des Affaires étrangères a prétendu, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, que Téhéran visait à perturber l’ordre du Moyen-Orient.
Adel al-Joubeir a réitéré ses accusations fallacieuses contre la République islamique d’Iran, disant que le nouveau président des États-Unis, Donald Trump, entendait maîtriser l’Iran.
« L’Iran est le plus grand soutien du terrorisme dans le monde entier », a-t-il prétendu.
Le chef de la diplomatie saoudienne a accusé l’Iran de vouloir soumettre tous les chiites à ses desiderata et d’avoir déstabilisé plusieurs pays de la région.
Il a ensuite déclaré que l’Iran envoyait des armes vers les Houthis au Yémen afin de perturber l’ordre de la région.
Adel al-Joubeir a apparemment oublié de faire allusion aux plus de 11 000 Yéménites qui ont été tués par les frappes aériennes de l’aviation saoudienne, dans un pays dont les infrastructures et même des lieux regorgeant de civils comme les écoles et les hôpitaux ont été réduits à néant par l’Arabie saoudite.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères a également manqué de parler des armes et des fonds que le régime des Saoud ne cesse de fournir aux groupes terroristes takfiristes qui se réjouissent de décapiter et d’égorger les civils innocents en Syrie.
À Bahreïn aussi, les militaires saoudiens aident les forces du régime des Al-e Khalifa à réprimer le mouvement pacifique des protestataires qui ne cherchent que l’établissement de la justice et la mise en place d’un gouvernement démocratique.