Le président irakien, Fouad Massoum a accordé, dans son palais présidentiel, à Bagdad, un entretien exclusif à l'agence de presse iranienne, Tasnim.
Au journaliste qui l'a interrogé au sujet du plan du gouvernement censé améliorer les conditions sécuritaires en Irak après l'élimination de Daech, le président irakien a répondu: " Nous avons, certes, besoin d'un mécanisme qui puisse protéger le pays face aux divers événements. Il ne faut pas oublier pourtant cette réalité que si Daech n'était pas vaincu, militairement, ses noyaux secrets qui puisent leur origine dans la pensée takfiriste, continueraient de se maintenir en Irak. Il nous faut alors plus de vigilance en vue d'entreprendre des mesures sécuritaires adéquates afin de contrer les activités terroristes de ces gens."
Interrogé sur le statut qu'aura la Mobilisation populaire irakienne (Hachd al-Chaabi), Fouad Massoum a affirmé: "Les forces de la Mobilisation populaire irakienne ont joué un rôle efficace dans la défense du territoire irakien et beaucoup d'entre elles ont été tuées pour défendre la patrie. Les avis se divergent sur le devenir de cette Force, dans la période post-Daech. D'un côté, il y a ceux qui estiment que les Hachd al-Chaabi devront continuer de fonctionner en tant que 2ème Corps militaire du pays. De l'autre côté, il y a ceux qui avancent l'idée de la réintégration des effectifs de cette Force à l'armée du pays. Aucune décision définitive n'a été encore prise à ce sujet."
"Si les Hachd n'avaient pas existé, Daech aurait pu atteindre les villes de Karbala et de Najaf ", a précisé encore le président irakien rappelant que les terroristes avaient même essayé de s'emparer de Bagdad, la capitale, mais ils y ont échoué, grâce à l'intervention des Hachd al-Chaabi.
Au sujet de la Turquie et son intervention, le président irakien, Fouad Massoum a dénoncé le déploiement des militaires turcs sur le sol irakien: "Nous avons, ouvertement, fait part de notre position: c'est une violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l'Irak. Bagdad souhaite entretenir des relations amicales avec Ankara mais le déploiement des militaires turcs à Bashiqa est illégal et contredit l'indépendance irakienne. Nous essayons de régler l'affaire par des moyens diplomatiques et d'amener la Turquie à retirer ses troupes d'Irak", a conclu le président irakien.
