Damas a annoncé le mercredi premier février qu’il rejette une partie du projet de Constitution pour la Syrie proposé par la Russie sur l’autonomie des Kurdes, ont rapporté les médias d’État syriens.
Une partie de ce projet de constitution initié par Moscou, propose l’attribution de l’autonomie à « n’importe quelle unité administrative, y compris celle peuplée par les Kurdes. »
Damas rejette également le fait que la langue kurde soit utilisée comme une langue officielle en Syrie.
La langue officielle de la Syrie est actuellement l’arabe, mais le projet de Constitution de Moscou, propose que les langues arabe et kurde soient toutes deux utilisées dans les régions à majorité kurde.
Selon le gouvernement syrien, le problème que pourrait introduire l’autonomie des Kurdes et surtout la reconnaissance de leur langue comme une langue officielle en Syrie, c’est que d’autres minorités linguistiques du pays risquent de revendiquer à leur tour ce droit pour leurs langues, dont le grec, l’araméen et le turc.
Plus tôt, le représentant du gouvernement syrien pour les négociations d’Astana, Bachar al-Jaafari, s’exprimant sur le plan de fédéralisme et l’idée des régions autonomes pour l’avenir de la Syrie, avait déclaré qu’aucun plan sur l’avenir de la Syrie ne doit être avancé et adopté de façon unilatérale.
« Il faut que toutes les parties en Syrie se prononcent et participent aux prises de décision pour l’avenir de la Syrie, même s’il s’agit d’un projet aussi imbécile comme le fédéralisme », a insisté le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar al-Jaafari.
Ce responsable syrien, s’attardant sur le fait que toutes les initiatives politiques doivent être soumises à un vote, a conclu qu’il n’était pas acceptable qu’un groupe décide de se déclarer autonome au nom du fédéralisme.