La semaine dernière, simultanément au début du sommet d’Astana, le ministre russe des Affaires étrangères a présenté à l’opposition un projet de Constitution pour la Syrie préparé par les experts russes.
Les opposants syriens devaient examiner ce projet avant d’annoncer leur avis à la partie russe.
Les opposants syriens, qui ont examiné hier, vendredi 27 janvier, ce texte, s’y sont déclarés opposés.
Pour eux, dans la donne actuelle, il faut soutenir le cessez-le-feu en Syrie et non pas rédiger une Constitution.
« Nous leur avons dit que les Syriens devaient rédiger la Constitution syrienne et que l’expérience de Paul Bremer, le gouverneur américain de l’Irak de 2003 à 2004, était bien claire : la Constitution écrite par un autre pays ne sera jamais efficace en tant qu’outil politique », a déclaré à Bloomberg le représentant des opposants syriens, Yahya al-Aridi.
D’autre part, le représentant du Haut Comité des négociations (HCN), Hicham Mourouweh, a déclaré que l’examen du projet de Constitution prendrait du temps.
Interfax a annoncé la semaine dernière avoir obtenu une copie de ce texte.
Selon ce projet de Constitution, le terme « arabe » sera supprimé du nom officiel du pays, « la République arabe syrienne ».
Ce texte prévoit aussi la suppression de la condition d’être musulman pour occuper le poste du président et du droit islamique comme source de législation.